Intervention de Jean-Philippe Nilor

Séance en hémicycle du 24 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Université antilles guyane

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche et j’y associe mes collègues Alfred Marie-Jeanne et Bruno Azerot. L’université des Antilles-Guyane connaît une situation d’instabilité depuis son démembrement organisé avec le départ du pôle Guyane.

Nous adhérons aux grandes orientations du projet d’ordonnance que vous avez transmis récemment à la communauté universitaire, notamment la création d’une université des Antilles avec deux pôles autonomes et équilibrés et le maintien des instances élues jusqu’au terme de leur mandat en 2016.

Il apparaît qu’une stratégie de déstabilisation est dans le même temps conduite par des parlementaires de la majorité, visant à destituer l’actuel président de l’université, remettant ainsi en question le principe de continuité des mandats, pourtant prévu expressément par la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche de 2013.

Que lui reprochent-ils, au fait ? D’être une femme debout, ça en indispose certains ; d’être une Martiniquaise ayant succédé à un président martiniquais, ça en dérange d’autres ; d’être surtout celle qui a eu le courage de dénoncer des malversations et des méthodes condamnables, banalisées jusque-là au sein d’un laboratoire de l’université. Ces pratiques ont été mises au jour par Médiapart, par la Cour des comptes et par une mission sénatoriale.

N’en déplaise à ceux qui, craignant peut-être d’être éclaboussés par ces affaires en cours, s’en prennent personnellement à la présidente et à son équipe, notre jeunesse a besoin de moralité, d’exemplarité, de sérénité et de pérennité.

Madame la secrétaire d’État, nous attendons une position claire du Gouvernement. Allez-vous céder aux manoeuvres et stratégies dilatoires visant à évincer l’actuelle présidence, ou allez-vous appuyer et accompagner la démarche courageuse et salutaire de la présidente de l’université Antilles-Guyane et de toute son équipe ?

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