Intervention de Jean-Marc Germain

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Article 4 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Je défendrai en même temps les autres amendements sur l’article 4, car ils ont le même objet. Il s’agit des amendements nos 364 , 365 , 362 , 360 , 361 , 363 et 359 . Tous ces amendements visent à répondre à une problématique qu’a très bien développé notre collègue Pierre-Alain Muet tout à l’heure : notre pays est confronté à une situation rare dans l’histoire économique. Nous devons à la fois affronter des problèmes d’offre, c’est-à-dire aider nos entreprises à se moderniser, et aussi des problèmes de demande, c’est-à-dire remplir leurs carnets de commandes. Tous leurs responsables que nous rencontrons dans nos circonscriptions soulignent ces deux aspects.

Comment faire pour y parvenir et relancer la croissance, alors que l’on constate qu’elle s’est arrêtée au premier trimestre et qu’elle est sans doute plus molle que prévu en 2014 et 2015, tandis que le chômage est en très forte progression ? Il existe, selon nous, trois leviers d’action.

Le premier est celui des marchés publics, la question – très important – étant de savoir comment l’on peut réaliser des économies dans les collectivités locales tout en évitant de réduire les investissements, notamment dans le logement et les transports.

Le deuxième levier est celui du pouvoir d’achat des ménages, en particulier des plus modestes. Le Gouvernement a commencé à avancer sur ce point en réduisant les prélèvements de 5 milliards d’euros, dont 2,5 milliards pour l’impôt sur le revenu et 2 milliards pour les cotisations salariales.

Le troisième levier, enfin, est, comme l’a très bien dit Pierre-Alain Muet, celui des emplois aidés. Nous ne pensons pas que l’économie pourrait fonctionner uniquement grâce aux emplois aidés. Cependant, à gauche, nous sommes convaincus que tant que le secteur privé ne crée pas d’emplois, des emplois aidés doivent être mis en place. Les emplois d’avenir sont à cet égard une très belle réussite : ils ont mis le pied à l’étrier à 150 000 jeunes qui n’auraient eu aucune chance de trouver un emploi.

À travers ces annulations d’annulations de crédits, à hauteur de 200 millions d’euros dès 2014 et de 1 milliard d’euros en autorisations d’engagement, nous proposons d’engager un nouveau programme complémentaire de 150 000 emplois d’avenir, par exemple en les ouvrant aux chômeurs de longue durée.

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