Intervention de Noël Mamère

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Après l'article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

Nous sommes donc très loin de la transition énergétique. Ma région est traversée par les camions : 2 600 camions passent chaque jour devant la ville de Bègles. Avec le principe que vous avez posé, ils ne seront pas taxés.

Mme la ministre de l’écologie nous explique que, pour compenser le manque à gagner, on se tournera vers les concessionnaires d’autoroutes. Qu’est-ce que cela signifie ? Que l’on va leur permettre de prolonger leur concession ? Que l’on va construire de nouvelles autoroutes pour que ces spécialistes des transports publics et ces aménageurs puissent s’en mettre encore un peu plus plein les poches, sur le dos des contribuables ?

Aujourd’hui, on ne demande plus à ceux qui polluent de payer une taxe, on demande aux Français de s’y substituer. Cette taxation permettait pourtant d’introduire, de manière tout à fait subreptice, ce que nous appelons « la fiscalité écologique ».

La situation est quasiment ubuesque : d’un côté, le Gouvernement prétend lancer la transition énergétique et être le parangon de l’Europe en matière de lutte contre l’effet de serre et d’économie d’énergie ; de l’autre, il continue de dire aux pollueurs : « Polluez encore un peu plus, transportez vos marchandises par camion, on vous applaudit – nous ne pouvons rien faire, vous êtes, comme EDF avec le nucléaire, un lobby trop puissant. »

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