Intervention de Catherine Lemorton

Séance en hémicycle du 30 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative pour 2014 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales :

Nous sommes amenés aujourd’hui à débattre du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2014. Ce texte constitue un ensemble cohérent qui traduit une bonne partie des mesures du pacte de responsabilité et de solidarité du Gouvernement. Il n’est pas dissocié du PLFR qui a été discuté dans cet hémicycle la semaine dernière.

Il s’agit en effet de mettre en oeuvre les mesures annoncées par le Président de la République le 14 janvier dernier et détaillées par le Premier ministre lors de son discours de politique générale, des mesures qui visent principalement à renouer de manière visible avec la croissance pour lutter efficacement contre la principale préoccupation de nos concitoyens et l’un des maux les plus redoutables de notre société, le chômage. En effet, le chômage est bien sûr avant tout une catastrophe personnelle pour celles et pour ceux qui le subissent, mais aussi un puissant facteur de fragilisation collective. Nous ne devons pas nous résigner au chômage de masse. Comme l’a écrit Haruki Murakami, « le découragement appelle l’impuissance ». Et l’impuissance, c’est la dernière chose à laquelle doit se résoudre un pouvoir politique, quel qu’il soit, surtout dans la situation qui est la nôtre.

Il faut soutenir l’emploi : voilà le but. Force est de constater que tout le monde s’accorde sur cet objectif, mais qu’il y a débat sur les moyens pour y arriver. Ce débat oppose d’abord majorité et opposition, droite et gauche ; mais, tout le monde le sait, il traverse aussi la majorité, comme l’opposition, nous l’avons vu lors des votes sur le discours du Premier ministre.

S’agissant des mesures prévues, les échanges avec le Gouvernement ont permis d’obtenir des améliorations en faveur des bénéficiaires de petites pensions ou de prestations familiales. Je voudrais dire clairement que tout cela ne doit pas nous faire oublier ce que nous sommes, ni ce que nous avons réalisé depuis 2012. Cela ne doit pas plus conduire à faire oublier que la droite et la gauche, ce n’est définitivement pas la même chose. Les approches différentes de la réforme des retraites illustrent parfaitement cette réalité. Lors des débats en commission sur le PLFRSS, plusieurs amendements de l’opposition ont ainsi cherché à remettre en cause le compte pénibilité,…

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