Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 9 juillet 2014 à 21h45
Agriculture alimentation et forêt — Article 22

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Du passé faisons table rase ; je vous propose donc d’avoir ce débat maintenant.

N’étant pas un expert de l’analyse des produits phytosanitaires avant leur mise sur le marché, je souhaiterais vous interpeller sur la science administrative. La création d’agences administratives était, dans les années 1990 et 2000, une sorte de mode. Progressivement, les services de l’État ont été découpés, fragmentés. Nous devrions nous interroger sur la relation entre les services de l’État, l’administration centrale, et ces multiples agences, dont les compétences sont de plus en plus variées et qui sont parfois éloignées des citoyens parce que peu tangibles pour ces derniers.

Je suis donc circonspect lorsqu’il s’agit de leur transférer de nouvelles compétences, car, ce faisant, on désosse le coeur de l’administration au profit d’un fonctionnement multipolaire qui pose tous les jours de plus en plus de difficultés parce que personne ne s’y retrouve dans ce maquis d’agences. Mon argument est différent de celui de mon collègue, mais il me semble qu’il faudra un jour s’interroger sur la façon dont nous voulons conduire l’action publique et sur le rôle que doivent tenir les services centraux, qui ont de moins en moins de moyens et d’effectifs et font parfois doublon avec les agences que l’on a créées.

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