Intervention de Michel Piron

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 9h30
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Les maires de Rennes, Brest et Nantes sont-ils irresponsables, moins représentatifs, en tout état de cause, que des bonnets rouges ? Oui, je crois et je suis convaincu, pour ma part, que les régions ont tout à gagner à se construire sur des complémentarités, bien plus que sur des similitudes et à ne pas s’enfermer dans les replis de l’entre-soi, voire des fantasmes identitaires.

C’est la raison pour laquelle je défendrai une fusion entre Bretagne et Pays de Loire.

Et cette question, vous le savez, n’est pas partisane : elle dépasse largement les étiquettes et les postures. C’est pour cela aussi qu’elle nous importe tant. Les parlementaires vont pouvoir s’en expliquer au cours des débats qui vont suivre.

S’agissant des compétences et des ressources fiscales, que j’évoquais précédemment, beaucoup de questions demeurent sans réponse à ce stade de la discussion.

Quant à la réforme incertaine de l’État, elle doit impérativement accompagner la réforme territoriale dans la mise en oeuvre d’une décentralisation véritablement assumée. Comment ne pas nous interroger, non seulement sur ce que nous attendons, mais tout autant sur ce que nous ne devons plus attendre de l’État ? Jusqu’où souhaitez-vous aller dans la déconcentration des services ? Les préfets se verront-ils enfin concéder un véritable pouvoir d’arbitrage interministériel, gage d’un dialogue d’une réelle efficience entre l’État et les collectivités locales ? J’y insiste, la réforme ne sera utile que si elle s’accompagne d’une révision concomitante du rôle de l’État.

À ce stade, alors que nos débats viennent de débuter et que la réunion de la commission n’a pas permis de conclure, beaucoup de questions restent en suspens. Faute de visibilité suffisante, nous attendons de voir l’évolution des débats en cours, en formant le voeu que puisse enfin se mettre en place une réforme ambitieuse, qui fasse le pari de l’intelligence collective, partagée entre l’État et les collectivités, entre les territoires et la capitale, entre les citoyens et dans ce qu’elle a finalement de meilleur, la politique. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur quelques bancs du groupe SRC.)

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