Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 9 juillet 2014 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

La défense européenne est très imparfaite, c'est vrai, mais grâce à la méthode pragmatique du ministre Jean-Yves Le Drian, des progrès ont été enregistrés lors du Conseil européen « spécial défense » de décembre 2013. Même si le Royaume Uni refuse officiellement l'Europe de la défense, il participe à la mutualisation des drones que nous avons achetés aux États-Unis et s'engage dans un programme de fabrication de drone européen. Quelques progrès ont eu lieu aussi en matière industrielle : l'accord franco-allemand n'est pas négligeable. Certes, il est très insatisfaisant que les budgets de la défense baissent ou se stabilisent, et il exact que les disparités sont considérables entre l'effort que nous consentons et celui que consentent nos partenaires – la France est probablement le seul pays européen qui ait la capacité de lancer des opérations extérieures du type de celle que nous avons menée au Mali. Mais les crises montrent que les Européens ne veulent pas abandonner toute capacité à agir par eux-mêmes. Il faut donc poursuivre ce qui a été engagé au dernier Conseil européen de défense à propos de l'industrie, des capacités et du financement des opérations extérieures, et remettre sur le chantier l'analyse commune des menaces qu'avait conduite M. Javier Solana en son temps. Ce n'est pas parce que la situation est décevante qu'il faut renoncer à ce qu'un jour il en aille autrement. Il s'agit de constructions lentes et la France doit continuer d'être à l'initiative.

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