Intervention de Jean-Pierre Decool

Séance en hémicycle du 23 juillet 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation économique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Decool :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Depuis le début de l’année, chaque fin de mois apporte son lot de fermetures d’entreprises et de chômeurs supplémentaires, dans une économie sans croissance ni confiance.

Notre situation économique contraste avec celle des autres pays de la zone euro, où la croissance repart.

Le monde économique ne sait pas où on l’emmène et les forces vives du pays attendent une vision claire, stable et durable.

Les entreprises, notamment les trois millions de PME, constituent le moteur de la croissance et de l’emploi. Pourtant, les chefs d’entreprise ont subi depuis deux ans un matraquage fiscal sans précédent.

La situation est grave. Les secteurs de l’immobilier et du bâtiment traversent une crise majeure. Il est impératif de mettre fin à la surrèglementation qui tue le travail.

Le pacte de responsabilité ne suffira pas à redresser la situation du pays, les 50 milliards d’économies ne faisant que limiter l’augmentation des dépenses.

Au moment où notre dette atteindra 100 % de notre richesse nationale, l’absence de financement des mesures de ce pacte nous fait craindre la dérive de nos déficits.

Quant à la réforme territoriale, loin de mettre fin au millefeuille, elle ne permet de réaliser aucune économie de structure.

On sait que les collectivités locales vont souffrir de la baisse des dotations. Si elles ne jugulent pas leurs dépenses de fonctionnement, elles ne pourront plus investir. Pourtant, chacun sait dans cet hémicycle que les entreprises de travaux publics dépendent à 70% de la commande publique.

Monsieur le Premier ministre, tant que la confiance ne reviendra pas, les entreprises n’investiront pas et les ménages continueront d’épargner – quand ils le peuvent – par peur de l’avenir.

L’économie française est entrée dans un cercle vicieux que seul un changement profond de politique économique pourra inverser.

Pour rompre avec l’improvisation permanente, quelle feuille de route optimiste et réaliste les entreprises peuvent-elles attendre du Gouvernement ?

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