Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 7 octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Il ne faut pas laisser dans le doute le public qui nous écoute : je vais donc faire de la pédagogie. Aujourd’hui, nous consommons beaucoup de gaz et de pétrole, ce qui nous coûte très cher, près de 70 milliards d’euros. Par conséquent, substituer, à consommation constante, une production domestique à une production provenant de l’extérieur est tout à fait neutre sur le plan des émissions de CO2 . Ainsi, vous entendez substituer un produit à un autre au sein d’une même enveloppe, un peu comme vous essayez de substituer le photovoltaïque et l’éolien au nucléaire. Il ne faut pas prétendre le contraire. On peut très bien réduire la dépendance au pétrole tout en substituant une source d’énergie d’origine nationale à une source d’énergie exogène. J’en veux pour preuve que d’après nos calculs, le potentiel de la production de pétrole de schiste en France, c’est 10 % de la consommation annuelle sur trente ans. Mais je n’ai jamais crié au miracle. On n’a jamais dit que si on l’exploitait demain, il n’y aurait plus de problèmes. Mais un pourcentage de 10 % mérite de s’interroger : cela représenterait tout de même 5 milliards d’euros supplémentaires pour l’économie française, avec les rentrées fiscales. Placé dans un fonds souverain – un peu comme en Norvège –, cette somme permettrait de débloquer une partie de la question du financement des énergies vertes. C’est en tout cas une proposition que nous avons mise sur la table.

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