Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 22 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 — Article 3

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes :

Mais, comme M. Door l’a lui-même précisé, ce n’est pas le cas de la France et – je l’affirme solennellement –, cela ne sera pas plus le cas à l’avenir. Si nous prenons ces mesures, c’est précisément pour ne pas avoir à limiter le nombre de malades pouvant être pris en charge. Nous voulons soigner tous les malades qui exigent de l’être et, dans ce but, inciter les entreprises à pratiquer des prix permettant de rémunérer l’innovation sans pour autant être excessifs.

Alors qu’en 2013, nous avons consacré 150 millions d’euros au traitement de l’hépatite C, nous prévoyons de porter les crédits disponibles à 700 millions d’euros en 2015, et ce, sans diminution de prix. Le dépassement de ce montant n’entraînera pas l’arrêt des soins, mais le déclenchement d’un mécanisme qui, disons-le, conduira les laboratoires pharmaceutiques à gagner moins d’argent.

Qui peut dire que nous rationnons alors que nous allons passer de 150 à 700 millions d’euros ? Je peux vous le dire, dans certains pays européens, les associations de malades regardent ce qui se passe en France avec beaucoup d’intérêt et une certaine envie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion