Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 5 novembre 2014 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Économie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Bien qu’ « essentiel », il a été réformé cette année, et ses dotations budgétaires, qui ont été réduites année après année, le seront une nouvelle fois en 2015. Les moyens du FISAC sont aujourd’hui bien trop faibles – vous le pensez toutes et tous, même si vous ne le dites pas. Ils ne permettent pas d’assurer l’efficacité de ce dispositif, qui contribue pourtant à maintenir ou à développer l’activité dans des zones fragilisées économiquement. Et M. le ministre vient encore de nous dire que l’on allait confier au FISAC d’autres types d’intervention. Il faudrait la multiplication des pains !

À ces coupes budgétaires s’ajoute la baisse, que je qualifierais d’irresponsable – je l’évoque ici, même si elles n’entrent pas dans ce budget – de la dotation allouée aux collectivités territoriales : moins 3,6 milliards d’euros. Le choix a été fait de la politique de l’offre. Or les carnets de commandes des entreprises sont vides, l’investissement privé et la demande sont en berne. À coup sûr, la baisse des moyens alloués aux collectivités viendra affaiblir l’investissement public. Celui-ci est pourtant un vecteur potentiel important de relance économique, générant l’investissement privé et la création d’emplois pérennes.

Allons-nous assister à la « japanification de l’Europe » que dénonce le prix Nobel d’économie Paul Krugman ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion