Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 12 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Mort de rémi fraisse

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Il n’y a pas non plus, dans cet hémicycle, ceux qui sont soucieux de ce que la justice puisse agir en toute transparence et d’autres qui la priveraient des moyens d’accomplir ses missions.

Je veux donc rappeler, monsieur de Rugy, un certain nombre de principes. Je vous le dis en vous regardant dans les yeux, cela correspond à ce que j’ai fait et à ce que j’ai vécu. Vous me demandez si j’ai donné des consignes appelant à la fermeté dans un contexte tendu. J’ai donné des instructions contraires, et je le redis devant la représentation nationale. De fait, j’avais conscience depuis des semaines du climat d’extrême tension qui existait à Sivens et j’étais désireux de faire en sorte que cela ne conduisît pas à un drame. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, monsieur de Rugy, et vous auriez pu le mentionner dans votre question, il n’y avait pas de forces de l’ordre positionnées le vendredi soir à Sivens. Si elles l’ont été ultérieurement, c’est parce qu’il y a eu, dans la nuit du vendredi au samedi, des heurts qui témoignaient de la violence d’un petit groupe qui n’avait rien à voir avec les manifestants pacifiques de Sivens.

Par ailleurs, dès le moment où le drame a été connu, l’action publique s’est enclenchée et une seule et unique consigne a été donnée aux agents qui sont sous ma responsabilité : celle de dire toute la vérité à la justice, parce que je suis confiant dans la capacité de la justice à établir cette vérité, à condition qu’elle puisse le faire dans la sérénité, loin du tumulte et des amalgames.

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