Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du 1er décembre 2014 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Vous n’admettez pas que nous puissions avoir raison et vous vous obstinez à refuser nos observations. Les réflexions des sénateurs auraient cependant dû pour le moins vous conduire à plus de perspicacité.

Je note tout d’abord que, depuis 2012, c’est la première fois que le Sénat nous propose un projet plus ambitieux, plus respectueux des équilibres nécessaires à la présentation d’un budget. Je veux ce soir les remercier pour ce travail ainsi que pour les propositions qu’ils ont faites au cours de ces deux lectures.

Un milliard d’euros d’économies supplémentaires : c’est ce que nous proposent les sénateurs et que vous avez décidé de balayer d’un revers de main, alors que nous en avions bien besoin pour atteindre les 9,6 milliards d’euros d’économies que nous avait promis le Gouvernement lors de la présentation à la presse de son projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Pourtant, nous savons tous que le compte n’y est pas. Vous-mêmes le savez très bien : il ne s’agit que de prévisions et l’écart existant entre les prévisions et le budget exécuté est toujours plus important. Il y a donc là matière à s’inquiéter.

Vous balayez la proposition des sénateurs au motif qu’elle ne serait pas documentée. Or, nos collègues proposaient très clairement de renforcer l’implication des pouvoirs publics dans la lutte contre la fraude sociale, qui se chiffre en dizaines de milliards d’euros, comme l’a démontré la Cour des comptes.

Balayée aussi d’un revers de main notre proposition de mettre en place au moins un jour de carence pour les personnels hospitaliers, comme le propose à l’unanimité la Fédération de l’hospitalisation privée.

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