Intervention de Nicole Ameline

Séance en hémicycle du 21 janvier 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Filière laitière

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Ameline :

Mes chers collègues, monsieur le Premier ministre, nous le savons tous : le moment est important pour la France. Le défi premier est bien de renforcer notre défense collective contre la menace terroriste. Le groupe UMP est évidemment, résolument engagé sur cette voie.

Mais n’oublions pas le reste, tout le reste, les immenses défis sociaux liés à la montée inexorable du chômage – qui condamne la croissance –, l’augmentation des inégalités et la déstabilisation de secteurs entiers de notre économie, qui sont autant de risques pour notre cohésion sociale.

Je prendrai l’exemple de l’agriculture, dont on parle trop peu. Confrontés à la fin des quotas laitiers le 31 mars prochain, les producteurs se retrouvent seuls face à l’industrie laitière, parfois même sans relations contractuelles établies.

Actuellement, une action collective oppose l’organisation de producteurs Normandie Ouest à la société Lactalis. Nous voyons bien l’inquiétude de ces producteurs, confrontés à un marché mondial dont les perspectives 2015 sont à la baisse, et à une marge de négociation collective – et a fortiori individuelle – extrêmement limitée.

Quelle médiation et, au-delà, quel type d’accompagnement l’État compte-t-il apporter à cette profession essentielle aux yeux des Français en termes de qualité de production, profession qui représente aussi une composante majeure de l’industrie agroalimentaire ?

L’agriculture, notamment laitière, est l’une des professions les plus contraintes et les plus exposées, en raison de contraintes administratives, environnementales et, aujourd’hui, de revenus. La lourdeur des charges d’exploitation et de structures n’est pas suffisamment prise en compte dans le prix du lait.

Malgré les dispositions européennes du paquet « lait » de 2012, il n’existe pas, aujourd’hui, d’organisation de producteurs suffisamment puissante, y compris à l’échelle européenne.

Quelles mesures supplémentaires à court terme comptez-vous prendre pour accompagner la restructuration de l’élevage français dans cette transition difficile et que peut-on attendre de l’observatoire européen créé en 2014 ?

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