Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 27 janvier 2015 à 15h00
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

C’est une approche libérale – ce qui n’est pas un gros mot. Vous faites le choix d’un dogme qui consiste à dire qu’on répondra mieux aux besoins des populations en ouvrant à la concurrence et en faisant appel à l’entreprenariat privé. Pour ma part, je considère que, si la volonté politique existe, les pouvoirs publics, les services publics peuvent répondre aux grandes questions qui se posent, et en particulier, que le transport public peut combler les besoins de déplacement de nos concitoyens.

Voilà ce qui nous oppose. Je le disais hier, avec mes mots peut-être un peu forts, une digue est tombée. Comme l’écrivait Elsa Triolet, les barricades n’ont que deux côtés. Malheureusement, vous avez tendance à glisser de l’autre côté.

Lorsque vous prenez l’exemple de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, où la part modale bus-car est plus importante qu’en France, vous devez rappeler que l’usage de la voiture y est plus répandu. Ainsi, contrairement à ce que vous pouvez affirmer, le développement du modèle bus-car a pour corollaire une perte importante du transport collectif au profit du transport individuel. C’est une réalité, qui pourrait bien remettre en cause certaines des certitudes que vous clamez dans vos envolées… mais, dans cet hémicycle, nous sommes tous sujets aux envolées !

Vous comparez aussi le coût du rail à celui de la route, en sachant très bien que cette concurrence est absolument déloyale.

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