Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 30 janvier 2015 à 9h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le ministre, messieurs les rapporteurs, Yves Jégo a très bien donné le ton en reprenant la parole tout à l’heure. Le groupe UDI, que j’ai l’honneur de représenter, a fait passer depuis deux ans et demi une image d’opposition constructive par la voix de Jean-Louis Borloo. Vous ne pouvez pas le nier. Je n’aurai pas la cruauté de vous rappeler les textes que nous avons votés. Quand il s’est agi des contrats d’avenir, donc de la jeunesse, celle qui nous regarde, nous les avons votés. Lorsqu’il s’est agi de l’accord interprofessionnel avec Michel Sapin, nous étions au rendez-vous. Lorsque le Premier ministre est venu faire son discours de politique générale sur le pacte de stabilité et les 50 milliards, animés d’un esprit responsable, nous avons dit qu’il fallait diminuer les dépenses publiques, et une grande majorité du groupe s’est abstenue. Sous la Ve République, j’aimerais que vous me disiez quand cela s’est produit depuis 1958 ?

Depuis le début des travaux de la commission spéciale, nous avons été très assidus. Monsieur le ministre, combien y a-t-il eu de discussions et d’échanges avec vos services et avec vous-même ? Monsieur Ferrand, nous refusons d’entrer dans des oppositions de postures, entre les sachants que vous pensez être et ceux qui n’auraient pas d’expérience et qui ne savent rien. Cela, monsieur Ferrand, ce n’est pas bien. Je vous le dis avec force, lorsque l’on est rapporteur général d’un texte, on essaie de trouver les voies de passage. D’ailleurs, comme Bruno Le Roux l’a dit, nous pouvons avoir des schémas idéologiques différents. Mais vous ne pouvez pas dire, monsieur Brottes, que notre famille politique est dans un schéma idéologique, ce n’est pas vrai.

Monsieur le ministre, depuis de longs jours, sur ce grand texte que vous avez l’honneur de porter, nous voulons aller plus loin sur un certain nombre de sujets parce que la France a besoin d’être débloquée. Mais ceux qui vous accompagnent sont en train de la bloquer. Et nous ne pouvons pas laisser faire cela.

Monsieur Ferrand, dans le débat politique, on peut tout dire, sauf traiter les autres de menteurs lorsque c’est faux. Vous n’avez jamais répondu à mes questions, et je vous préviens d’une chose : vous ne me connaissez pas encore suffisamment, et vous aurez l’occasion de me connaître d’ici la fin de nos débats.

Quand on pose des questions, la moindre des courtoisie est d’y répondre, pardonnez-moi cette déformation, c’est une habitude de la commission des finances. Pascal Cherki, qui est membre de la commission des finances, ne pose pas toujours des questions agréables au Gouvernement. Mais je vais vous dire, au cours des cinq années précédentes, j’étais dans la majorité et je n’ai pas toujours été très agréable vis-à-vis du Gouvernement, Arlette Grosskost peut en témoigner et Sandrine Mazetier pourrait également le confirmer.

Il est des moments où vous devez répondre aux questions. Quand on vous parle des moyens et de la répartition des inspecteurs – je ne répéterai pas ce que j’ai déjà dit –, vous êtes dans l’incapacité de répondre, monsieur Savary. Vous savez bien, au fond de vous, que nous avons raison. Franchissez le Rubicon ! C’est nous qui sommes dans le vrai. Ces questions ont été posées, mais vous n’y répondez pas.

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