Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 9 février 2015 à 21h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 49

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Monsieur le ministre, nous avons déjà eu l’occasion d’échanger un peu ici. Qu’il me soit permis de redire à l’ensemble de l’Assemblée qu’alors que je fais partie des actionnaires membres du conseil de surveillance de la société aéroportuaire, jamais le Gouvernement n’a eu ni la courtoisie ni la délicatesse de s’adresser à moi, pas plus, d’ailleurs qu’à ceux qui représentent 40 % de l’actionnariat public, à savoir la chambre de commerce et d’industrie, le conseil général des Alpes-Maritimes, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, présidée par M. Vauzelle, membre du Parti socialiste et donc proche du Gouvernement, et la métropole de Nice-Côte d’Azur que je préside. Pourtant, tous ces actionnaires publics sont opposés, unanimement, à la vente de cet aéroport à un actionnariat majoritaire. La majorité territoriale du ministre y est donc opposée.

Les quarante-neuf communes que compte la métropole de Nice-Côte d’Azur ont voté une motion pour s’y opposer. La ville de Cannes, grande ville touristique, qui accueille nombre d’événements, s’y est opposée, de même que, bien évidemment, et à l’unanimité, le conseil municipal de Nice – cinquième ville de France –, sur le territoire de laquelle se trouve l’aéroport international. Le conseil municipal a d’ailleurs décidé d’organiser, conformément au code général des collectivités territoriales, une consultation référendaire le 19 février prochain.

Je vous pose une nouvelle fois une question à laquelle vous n’avez pas répondu, monsieur le ministre : même si l’issue du vote vous donnait raison sur l’article 49, tiendriez-vous compte ou non de l’avis qui sera exprimé par nos concitoyens le 19 février prochain ?

Deuxièmement, et d’autres vous l’ont déjà demandé : pourquoi vouloir vendre la majorité d’un actif stratégique alors qu’on a affaire, pour Nice comme pour Lyon, à une plateforme aéroportuaire qui dégage de 10 millions à 13 millions d’euros de bénéfice par an. Ainsi, étant actionnaire à 5 %, notre collectivité perçoit chaque année 500 000 euros. À partir du moment où tout sera vendu,…

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