Intervention de Sylvia Pinel

Séance en hémicycle du 5 mai 2015 à 21h30
Questions sur la politique du logement

Sylvia Pinel, ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité :

Je comprends, monsieur le député, les nombreuses interrogations que suscite la question des aides au logement. Comme vous, j’ai vu et entendu ce qui a été relayé dans la presse. Le sujet donne d’ailleurs matière à beaucoup de débats, assez régulièrement. Avant toute chose, je veux redire que les allocataires des aides au logement sont des personnes modestes. Ainsi, 80 % des allocataires gagnent moins que le SMIC. Les revenus moyens des allocataires sont d’environ 700 euros par mois, pour un montant d’aide moyen de 230 euros mensuels. Enfin, je rappelle que plus de 6,5 millions de bénéficiaires sont aujourd’hui concernés. Les aides au logement sont indispensables à la plupart d’entre eux. Comme vous l’avez souligné, beaucoup ne pourraient se loger sans ces aides. Il s’agit d’une exigence de solidarité, de justice et d’égalité, comme je l’ai dit tout à l’heure.

La thématique des APL figurait dans le champ des évaluations des politiques publiques demandées par le Gouvernement, en prévision du prochain examen budgétaire. Cette évaluation sera très prochainement transmise au Parlement. Ce dernier s’est d’ailleurs d’ores et déjà saisi de ce sujet, puisqu’un groupe de travail parlementaire, regroupant des députés de toutes sensibilités et présidé par François Pupponi, s’est réuni plus d’une dizaine de fois ces dernières semaines. Il a mené de nombreuses auditions, rencontré beaucoup d’experts, pour rendre son rapport d’ici quelques mois.

Bien évidemment, le Gouvernement sera attentif aux recommandations et aux préconisations que ce groupe de travail pourra formuler, tant à court terme qu’à moyen terme. Nous privilégions une démarche pragmatique, centrée sur l’écoute, la concertation avec les acteurs et l’analyse. Comme je l’ai dit tout à l’heure, à ce stade, aucun arbitrage n’a été rendu.

Ce sujet touche à la vie quotidienne de nos concitoyens les plus modestes : il est donc beaucoup trop important pour être traité de manière précipitée. Il mérite un travail approfondi et sérieux, et notre plus grande attention.

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