Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je veux y revenir : il faut que chacun soit très attentif au vocabulaire qu’il emploie. Nous allons accueillir la conférence sur le climat en fin d’année ; nous nous sommes déjà engagés sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; nous nous y sommes engagés lors des COP précédentes, année après année. La France devra être exemplaire en accueillant la COP21. Il faut donc que nous soyons attentifs à ne plus parler d’une simple maîtrise ou d’une nécessité de stopper la hausse des émissions : l’enjeu n’est absolument pas celui-là. Nous n’avons pas pris la dimension de ce qui se passe au niveau mondial. La situation est d’une extrême gravité : il faut que nous parlions de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mon amendement s’appuie aussi sur des constats : on a vu qu’en Allemagne, la suppression brutale de l’énergie nucléaire – c’est-à-dire une transition énergétique qui ne s’est pas écoulée sur plusieurs années – a abouti, ce qui est scandaleux, à une augmentation de l’émanation de gaz à effet de serre. À côté de cela, dans des pays émergents, dans des pays pauvres, des millions de personnes sont victimes du réchauffement climatique, et nous, nous prenons des engagements qui risquent demain d’aboutir – je le soutiens – à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Si nous inscrivions cela dans la loi, nous serions capables d’avoir la tête haute, le jour où nous accueillerons les États de la planète pour prendre des engagements très stricts sur l’arrêt du réchauffement climatique.

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