Intervention de Claude Greff

Séance en hémicycle du 26 mai 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Dialogue social

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Greff :

Monsieur le ministre, ces patrons se trouvent au contact direct de leurs salariés avec lesquels ils travaillent au quotidien, dans un esprit d’équipe. Ils sont d’ailleurs plus dans une relation de collègues que dans une relation purement hiérarchique. Ils font équipe, eux, et le dialogue existe.

À l’heure où le chômage atteint des records historiques, avec vos mesures vous assommez encore plus ceux qui veulent créer de l’emploi et qui portent l’apprentissage qui constitue, pour nos jeunes, un atout. Oui, les patrons de TPE et de PME, aujourd’hui, ne décolèrent pas ! Nos entreprises n’ont pas besoin de lois qui se multiplient et qui, à force d’être détricotées pour satisfaire toutes les tendances, souvent divisées, de votre majorité, deviennent de véritables fourre-tout dont l’objet n’est bien souvent que de mettre en place des usines à gaz.

Monsieur le ministre, d’un côté, vous annoncez des mesures et, de l’autre, ce que vous mettez en place revient à faire le contraire. Notre pays mérite une véritable réforme de son droit du travail : il faudra lever les nombreuses contraintes administratives, ce qui permettrait de donner, évidemment, une plus grande souplesse aux entreprises. Celles-ci pourront ainsi saisir la relance économique que vous promettez depuis trois ans.

Allez-vous, comme pour toutes les autres réformes, passer en force avec des mesures contraignantes pour les entreprises qui n’en ont vraiment pas besoin, dans un contexte économique qui les fragilise ? Monsieur le ministre, vous devez retirer ces mesures.

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