Intervention de Jean-Marc Germain

Réunion du 20 mai 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Je ferai deux remarques. Il serait utile de compléter la réflexion sur la place du militaire dans l'échelle des sanctions. Ensuite, aucune des interventions envisagées ne serait décidée si on appliquait les cinq critères cumulativement. Cependant, il faut que cela serve de guide, de préparation pour des interventions réussies. Il ne fait jamais que la solution pérenne de sortie politique de la crise ne soit négligée. Les deux aspects – intervention et sortie de crise – doivent être pensés en parallèle. L'Irak l'a montré.

S'agissant des interventions humanitaires, comment procède-t-on lorsqu'on n'a pas de vision sur la sortie, que les moyens militaires ne sont pas adaptés et que l'on est face au risque d'un génocide ? Cela a été le cas en Libye où l'on avait des craintes pour la population de Benghazi et ce qui a alors motivé la France, ce n'était pas ses intérêts stratégiques. Il est souhaitable que la France n'intervienne pas seulement sur des aspects stratégiques mais aussi pour les Droits de l'Homme, le soutien aux populations, même quand ses intérêts ne sont pas en jeu. Cela distingue notre pays, qui a une fonction à assurer avec des responsabilités géographiques particulières. Tout cela est à débattre et à décider. Comme le disait Jean-Paul Bacquet, il faut structurer les débats, mais aussi les élargir au rôle fondamental historique de la France.

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