Intervention de Guy-Michel Chauveau

Réunion du 20 mai 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy-Michel Chauveau, rapporteur :

La question de l'approche globale des crises nous préoccupe. Nous devons tirer tout le potentiel de l'Union européenne dans ce domaine. Les battle group pourraient nous être très utiles, en particulier dans un contexte civilo-militaire. Nous devons travailler sur l'amont des crises, ce qui permettra de faciliter les sorties de crise, en jouant sur tous les outils : diplomatie, connaissance des situations, économie, etc. Ce travail est en préparation à l'échelle européenne. C'est ce que nous essayons de faire avec la politique de voisinage de l'Union européenne, que nous nous efforçons de transformer en véritable politique extérieure européenne, mais il y a encore du chemin à parcourir. A cette fin, les forums de discussion se sont multipliés : Barcelone pour le flanc sud, Riga pour le flanc est, dialogue sur la Méditerranée 5+5+5 – pour aller vers les voisins de nos voisins, les pays du Sahel – Union pour la Méditerranée (UpM) à laquelle l'Algérie a participé pour la première fois récemment, Initiative de coopération d'Istanbul (ICI)… Par ailleurs, la révision de la Stratégie européenne de sécurité, élaborée en 2003, est en cours et pourrait aboutir à la fin de l'année. C'est très important, car cela donne aux pays de l'Union européenne l'occasion d'échanger sur leurs perceptions des menaces sans en privilégier l'une plutôt que l'autre.

S'agissant du rôle du Parlement en matière d'engagements militaires, nous pouvons continuer à y réfléchir, mais, comme Hervé Gaymard, je ne vois pas comment nous aurions pu réunir les parlementaires alors que les terroristes descendaient sur Mopti, en janvier 2013.

Si nous voulons que l'Europe soit utile, il faut améliorer la relation entre l'Union européenne et l'OTAN. Je vois d'un oeil très favorable l'interaction nouvelle entre la Haute Représentante et le Secrétaire général de l'OTAN, qui se consultent à présent tous les mois.

Pour ce qui est de l'approche globale en France, je pense que nous avons fait un grand progrès avec la création du Centre de crises au sein du ministère des Affaires étrangères. Il intègre toutes les composantes de tous les ministères susceptibles d'avoir un avis compétent lors d'une crise.

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