Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 11 décembre 2012 à 15h00
Retenue pour vérification du droit au séjour et modification du délit d'aide au séjour irrégulier — Motion de rejet préalable

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

De ce point de vue, j'ai souligné comme un élément important qu'au Sénat, l'UMP et l'UDI se sont retrouvés sur ce texte avec le parti socialiste. C'est aussi une manière responsable d'aborder les problèmes et de sortir la question de l'immigration et de l'étranger du débat politique qui pourrit depuis longtemps la vie démocratique de notre pays.

Ces questions difficiles concernent tous les pays. D'ailleurs si l'on regarde objectivement les choses, la plupart des pays voisins accueillent tous les ans plus d'étrangers que n'en accueille la France. Face à ce qu'est l'immigration, et vous le savez les uns et les autres, l'immigration du sud vers le sud est sans doute aujourd'hui la plus importante, face aux pressions migratoires qui existent sur le sud de l'Europe, face à l'ouverture du monde et aux changements que nous avons connus ces dernières décennies, la réponse européenne, au-delà des réponses qui sont les nôtres, en fonction de notre histoire, de nos traditions et de nos lois souveraines, est incontestablement celle qu'il faut mener. Et que les Européens se retrouvent sur les principes, les valeurs, les lois, les directives et les textes qui fondent aussi l'Europe, qui est le résultat, la réponse à ce qui s'est passé au cours du XXe siècle, honore cette assemblée.

J'espère qu'à l'occasion du vote final ou de la discussion générale, ici, chacun fera preuve de la même responsabilité qu'au Sénat parce que c'est l'honneur de l'Assemblée nationale d'apporter une réponse concrète, utile et respectueuse du droit à la question qui est soulevée par ce texte de loi. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion