Intervention de Marie-Anne Cohendet

Réunion du 2 octobre 2015 à 10h00
Groupe de travail sur l'avenir des institutions

Marie-Anne Cohendet :

À mon tour de remercier nos présidents, tous les membres du groupe de travail et les services de l'Assemblée nationale. J'ai énormément appris ici, notamment sur la formation collégiale d'un consensus. Le caractère tout à fait inédit et la grande puissance de ce rapport naissent des consensus que nous avons su forger, malgré la très grande diversité de nos parcours et de nos sensibilités.

Chacun ressent, à la lecture de ce rapport, des satisfactions et des déceptions. Je me réjouis pour ma part de l'insistance de notre texte sur la trop grande importance prise par le Président de la République ; je regrette en revanche que nous ne proposions pas de mesures suffisamment énergiques pour réduire cette surpuissance présidentielle. J'ai développé ces points dans une opinion séparée.

Le consensus est fort pour remettre en cause le Sénat tel qu'il existe actuellement. En particulier, la sur-areprésentation des plus petites collectivités territoriales n'est plus vraiment acceptable dans une démocratie moderne. Il me semble que le rapport formule des pistes intéressantes, sur lesquelles les élus et le peuple pourront à leur tour se prononcer.

J'ai, comme d'autres, évolué sur de très nombreux points, notamment sur le principe de précaution que nous avons décidé de ne pas remettre en cause. À la plupart d'entre nous, la participation des anciens Présidents de la République au Conseil constitutionnel est apparue comme une incongruité.

Enfin, foin du ridicule, je continuerai de me déclarer partisane d'une VIe République ! Mais je suis disposée à forger des compromis : si la majorité de nos concitoyens souhaitent en rester à la Cinquième, avec une présidence forte mais un Gouvernement beaucoup plus responsable, j'en serai très heureuse.

Je suis en tout cas très fière d'avoir pu participer à cette assemblée et du travail accompli.

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