Intervention de Gilbert Le Bris

Réunion du 21 octobre 2015 à 16h15
Commission élargie : finances - défense nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Le Bris :

La France a repris place dans les structures du commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et y dispose désormais de postes tant au sein du Commandement allié des opérations (Allied Command for Operations-ACO), basé à Mons, en Belgique, qu'au sein du Commandement allié pour la transformation (Allied Command Transformation-ACT) – présidé d'ailleurs par un général français –, basé à Norfolk, aux États-Unis d'Amérique. Voilà qui est bien et joue en faveur de notre influence.

Reste néanmoins un problème non négligeable : nous ne pourvoyons que 70 à 72 % des quelque 800 postes que nous nous sommes engagés à pourvoir – et davantage à l'ACT qu'à l'ACO. Nous sommes donc, en la matière, les derniers de la classe des vingt-huit alliés ; il faut savoir que l'avant-dernier, lui, fournit 86 % de ses postes tandis que la moyenne générale est de 90 %.

Pour ce qui est des généraux, des amiraux et des officiers supérieurs, la France pourvoit certes ses contingents, mais c'est loin d'être le cas des postes destinés aux moins gradés. Nous avons donc un problème de crédibilité. Je vous rappelle qu'à chaque étoile OTAN correspondent 35,5 postes. Aussi, si nous persistons dans notre attitude, nos partenaires vont nous demander soit de lâcher des étoiles, soit de pourvoir les postes correspondants… Ne pas respecter nos engagements serait contre-productif vis-à-vis de nos alliés et réduirait notre influence au sein de l'Alliance.

Envisagez-vous, monsieur le ministre, de faire en sorte que nous respections au plus vite notre référentiel d'effectifs OTAN ?

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