Intervention de George Pau-Langevin

Séance en hémicycle du 3 novembre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Outre-mer

George Pau-Langevin, ministre des outre-mer :

Je tiens tout d’abord à répondre à M. Chalus, qui a affirmé que les algues vertes ont été classées en catastrophe naturelle : tel n’est pas le cas, du moins si j’en crois ce que m’a dit le président de la Caisse centrale de réassurance que j’ai reçu – je vérifierai. N’opposons pas les populations les unes aux autres. Un plan du Gouvernement a permis d’aider les populations concernées en Bretagne. Il en est de même outre-mer pour les collectivités concernées par les sargasses : un plan du Gouvernement a permis de les aider.

Monsieur Azerot, le logement est une priorité du Gouvernement. Je partage votre point de vue : être logé décemment est essentiel pour un ménage. Nous nous sommes battus pour conserver la ligne budgétaire unique – LBU : à 247 millions, elle n’a pas perdu un euro.

Nous avons également cherché à lever les obstacles empêchant la construction de logements sociaux au niveau que nous souhaitions : le plan logement a permis à tous les partenaires de se rencontrer à cette fin. Nous avons travaillé sur la notion européenne de service d’intérêt général et le projet de loi de finances supprime la part obligatoire de 5 % de LBU. Nous sommes engagés à vos côtés pour améliorer la situation du logement social dans les outre-mer, qui bénéficient de 300 à 400 millions d’euros d’aides fiscales, sans compter l’extension du crédit d’impôt aux réhabilitations, ce qui répond à votre préoccupation concernant l’hôtellerie.

Nous n’ignorons pas que la prison de Ducos est surpeuplée. Il en est de même de plusieurs établissements pénitentiaires de Guadeloupe. La garde des Sceaux s’est engagée dans une politique de desserrement de la surpopulation carcérale, laquelle passe par la mise en place de peines alternatives. Or les outre-mer manquent des savoir-faire et des structures permettant la mise en oeuvre de ces peines alternatives.

Lorsque j’étais sur place, j’ai reçu les surveillants pénitentiaires pour prendre la mesure de leurs difficultés et les aider. Nous partageons vos priorités. Peut-être ne réalisons-nous pas tous vos souhaits : nous allons toutefois dans le bon sens.

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