Intervention de Gérard Cherpion

Séance en hémicycle du 15 janvier 2013 à 15h00
Contrat de génération — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Cherpion :

J'ai bien écouté l'exposé de Francis Vercamer et je le rejoins tout à fait sur les problèmes de méthode. Il a raison, il y a un problème de méthode qui transparaît dans la manière dont le texte a été étudié, rapidement, trop rapidement. Cela se traduit par un certain nombre d'incertitudes juridiques sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir si cette motion n'est pas adoptée.

Bien sûr, l'accord a été signé par les partenaires sociaux. Cependant, lorsque l'on rencontre ces mêmes partenaires sociaux à l'extérieur, et je les ai tous rencontrés, on s'aperçoit que l'enthousiasme que leur inspire ce texte est tout de même plus mesuré, en particulier sur deux points. Tout d'abord, l'effet d'aubaine est indéniable, comme l'a répété notre collègue socialiste. Ensuite, nous traversons une période de très faible croissance. L'UNEDIC a ainsi retenu, dans ses prévisions publiées hier ou avant-hier, une croissance de 0,1 % pour l'année 2013. L'Observatoire français des conjonctures économiques estime, lui, que cette mesure créera 21 000 emplois par an.

Il faut une véritable politique de l'emploi des jeunes et des seniors ; nous nous accordons effectivement sur ce point, monsieur le ministre. J'approuve, pour ma part, Jean-Louis Borloo lorsqu'il dit qu'il y a urgence à prendre des décisions d'ampleur et non de petites mesures qui s'additionnent les unes aux autres. Nous verrons les résultats, nous les analyserons ensemble.

Aussi mon groupe votera-t-il la motion de rejet préalable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion