Intervention de Christophe Cavard

Séance en hémicycle du 15 janvier 2013 à 15h00
Contrat de génération — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

Madame la présidente, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, mes chers collègues, je me réjouis de commencer notre année par un sujet qui devrait nous occuper à temps complet, si j'ose dire : l'emploi.

Alors que notre assemblée a débattu tout au long de l'automne des questions financières, l'endettement de l'État et le bilan calamiteux, de la droite ont été maintes fois rappelés sur nos bancs. S'agissant de l'emploi, ce bilan est hélas tout aussi calamiteux et la dette de l'État ne trouve son équivalent que dans la courbe du chômage, qui n'a cessé de monter au cours de ces dix dernières années.

Pourtant, il y a une différence majeure, qui réside dans le fait que l'État peut se refinancer sur les marchés financiers pour pallier au déficit de ses recettes publiques – on voit d'ailleurs qu'il le fait à des taux très concurrentiels, malgré les prédictions que la droite faisait lors de la perte de notre fameux triple A, il y a bientôt un an.

Malheureusement, ce n'est pas le cas des chômeurs ou des précaires qui affrontent la crise de plein fouet. Les journaux sont remplis de leurs histoires. La semaine dernière encore, on nous présentait le cas de cette mère isolée qui préférait sauter des repas pour assurer celui de ses enfants. Quand on atteint de telles extrémités à quelques rues de notre Parlement, on n'en est plus à débattre du superflu, chers collègues, mais bien d'une extrême urgence sociale, si tant est que cette expression, souvent utilisée à tort et à travers, soit encore porteuse de sens parmi nous.

Oui, la responsabilité politique de l'actuelle opposition, qui, drapée dans ses théories économiques, a joué les apprentis sorciers pendant dix ans et conduit nos compatriotes sur le chemin de la pauvreté, est immense.

Aujourd'hui, le chômage et la précarité frappent de très nombreuses personnes, cela a été rappelé. Si l'on tient compte des quatre catégories de Pôle Emploi, leur nombre se porte à plus de 5 millions. Mais nous savons que les inégalités n'ont cessé de se creuser. Dans un contexte de désolidarisation grandissante, les entreprises ont souvent préféré opérer leurs choix de recrutement en faveur de salariés dits intermédiaires, c'est-à-dire ni trop jeunes ni trop vieux, ni trop inexpérimentés ni trop chers.

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