Intervention de Jean Glavany

Réunion du 25 novembre 2015 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

Permettez-moi de m'exprimer à mon tour très franchement, comme à mon habitude. Soit on fait du droit, soit on fait de la politique. Si on fait du droit, et j'ai bien entendu la leçon de notre collègue Poisson, celui-ci nous a fait part d'une réponse de la garde des Sceaux datant de juillet dernier. Imaginez-vous que le parquet anti-terroriste n'enquête pas sur le financement de Daech en France depuis ce qui s'est passé le 13 novembre ? En droit, la constitution d'une telle commission d'enquête pourrait être contestable. Faisons plutôt de la politique.

On peut le faire de manière politicienne ou avec le sens de l'intérêt général. J'ai été choqué que certains de nos collègues sous-entendent que si nous ne voulons pas de cette commission d'enquête, c'est que nous avons quelque chose à cacher. Les députés socialistes de la commission des affaires étrangères auraient bien entendu quelque chose à cacher sur le financement de Daech ! Ce procès d'intention est extrêmement choquant. On pourrait vous renvoyer la balle politicienne en affirmant que votre insistance s'explique par la volonté de faire un coup politique.

Oublions plutôt ces deux procès d'intention et essayons de regarder l'intérêt général. Dans les circonstances dramatiques que nous vivons, et ayant à l'esprit le rassemblement que nous essayons de faire vivre, nous vous proposons de constituer une commission d'enquête dont l'objet serait élaboré ensemble, sous l'égide de la Conférence des présidents. Nous n'avons aucun but politicien. C'est une proposition honnête dans l'intérêt de la vérité et des droits du Parlement, sans rabaisser le débat.

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