Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 4 novembre 2015 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Je vous prie tout d'abord d'excuser Mme Élisabeth Guigou qui, rentrant de Chine ce matin, m'a prié de présider cette réunion. Nous recevons M. Pierre-Antoine Molina, directeur général des étrangers en France au ministère de l'intérieur. M. Molina est chargé de piloter la mise en oeuvre des politiques d'asile, d'immigration et d'intégration dans son ministère.

Je vous propose de commencer par brosser le tableau général des flux migratoires en Europe, de leur impact en France et de l'application des décisions que l'Europe a récemment prises pour gérer cette crise. Selon les statistiques publiées par Frontex à la mi-octobre, les flux continuent de s'accélérer : plus de 710 000 migrants auraient franchi les frontières de l'Union depuis le début de l'année. Pouvez-vous nous dire un mot sur l'évolution des routes migratoires qui sont empruntées vers et en Europe à mesure que certains pays européens ferment leurs frontières ? Quels sont les principaux pays de destination et d'origine ?

D'autre part, dans quelle mesure les départs de réfugiés syriens vers l'Europe augmentent-ils ? Proviennent-ils directement de Syrie ou des pays voisins, notamment la Turquie et le Liban ?

D'où proviennent les migrants qui arrivent sur le territoire français ? S'agit-il principalement de demandeurs d'asile ou de migrants économiques ? M. le ministre de l'intérieur nous expliquait à la fin septembre que l'impact de ces flux était limité pour notre pays, mais les projections de demandes d'asile seraient tout de même en hausse d'au moins 8 %. En outre, nous devrions accueillir plus de 30 000 personnes en provenance de Grèce et d'Italie au cours des deux prochaines années.

Qu'en est-il des étrangers en situation irrégulière qui sont présents sur notre territoire et de leur reconduite vers leurs pays d'origine ? Le 30 octobre dernier, les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen ont envoyé une lettre conjointe aux États membres pour les exhorter à mettre en oeuvre les décisions prises en commun afin de gérer la crise migratoire, mais la mise à disposition d'experts nationaux auprès des agences européennes qui en ont fait la demande, en particulier Frontex, connaît des retards. Cette lettre fait également état des retards constatés dans la concrétisation des engagements financiers pris pour répondre à la crise des réfugiés syriens. Pouvez-vous faire le point sur l'état d'avancement des fameux hot spots, et sur les mesures de relocalisation des 160 000 personnes accueillies en Europe ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion