Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 8 février 2016 à 21h30
Protection de la nation — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Bien des choses ont été dites – parfois bien mal énoncées, et souvent pas très bien conçues.

Pour ce qui est de l’article 2, deux versions du Gouvernement se sont, il est vrai, succédé : celle du Président de la République à Versailles, qui est celle du texte initial du Gouvernement, en vertu duquel on ne peut déchoir que les binationaux, et celle d’un amendement du Gouvernement qui permettrait, en théorie du moins, de déchoir ceux qui n’ont que la nationalité française. Comprenne qui voudra.

Si l’on ajoute à cette nouvelle version les perspectives incertaines d’une loi et de la ratification ultérieure d’une convention signée sous le général de Gaulle quand j’avais quatre ans, c’est évidemment encore moins clair.

À ce jour, et cette nuit, les choses restent difficiles à comprendre.

Cependant, le sujet est trop sérieux pour laisser place à l’ironie ou aux raisonnements spécieux. Ensuite, j’appartiens à une famille dans laquelle mon grand-père refusa les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, et mon père fut condamné à mort par contumace pour terrorisme, en vertu de ces pleins pouvoirs.

Il reste aussi la loyauté – celle que l’on doit au chef de l’État et au gouvernement. La mienne a été récemment mise à rude épreuve. Elle en sort renforcée car un républicain ne peut se déterminer pour des raisons partielles, régionales ou personnelles.

Surtout, il y a la loyauté que l’on doit à son pays, la France. Je ferai donc tout ce qui est en mon pouvoir pour que cette révision voie le jour et je voterai l’article 2. Je précise que je m’exprime en mon nom personnel.

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