Intervention de Nicole Bricq

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 15h00
Débat sur les politiques industrielle et commerciale européennes

Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur :

Il est vrai que les grands groupes, tous ceux du CAC40, se sont beaucoup internationalisés. Cette internationalisation a été réussie, parce que derrière les grands groupes, il y a aussi des petites et moyennes entreprises, ainsi que des entreprises de taille intermédiaire. Hier, j'étais sur le chantier nucléaire de Taishan, avec l'ensemble de la famille du nucléaire : grâce à EDF, AREVA et Alstom – les trois majors –, quatre-vingt-cinq entreprises ont maintenant une projection sur le marché chinois. Je prends l'exemple d'une entreprise qui fait de la robinetterie pour le nucléaire. Sachant faire de la robinetterie pour le nucléaire, elle sait en faire dans bien d'autres domaines, et elle peut se développer de manière autonome.

Mais ces grands groupes, en s'internationalisant, se sont parfois éloignés, c'est vrai, de certains territoires. Ils ont souvent réussi leur internationalisation grâce à l'aide de la puissance publique, qu'il s'agisse des régions, des départements, des collectivités en général, ou de l'État. Je ne leur fais pas la morale, mais je leur demande, puisque la puissance publique les a aidés, d'aider eux aussi les petites et moyennes entreprises à pouvoir un jour devenir de grands groupes. Et c'est tout le pari du Gouvernement que de faire en sorte que nous puissions préparer les grands groupes de demain, parce que, comme vous le savez, les PME qui réussissent leur croissance rencontrent, à un moment donné, un plafond de verre : elles ne peuvent plus progresser. Elles se font racheter, ou elles disparaissent. Et cela, ce n'est pas possible ! C'est tout le pari industriel que la France est en train de relever avec le plan de compétitivité et d'attractivité du Gouvernement.

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