Intervention de Franck Reynier

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 15h00
Questions sur la politique agricole du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Reynier :

Une crise qui ne touche pas uniquement les filières de l’élevage mais aussi notre arboriculture, patrimoine souvent méconnu de notre territoire, et pourtant au coeur du dynamisme de nos régions.

Depuis le début des années 1990, on observe une baisse constante des surfaces arboricoles. Ainsi, entre 1990 et 2013, nous sommes passés de 192 500 hectares à 145 700 et la production globale a baissé de 31 % entre 2000 et 2012.

La pêche et la nectarine sont certainement les filières les plus représentatives de cette crise, avec une baisse de production de 59 % entre 1990 et 2012.

Ces difficultés économiques sont en grande partie causées par la concurrence espagnole qui s’est accrue depuis une dizaine d’années. Nos arboriculteurs sont ainsi confrontés à un dumping économique absolument insoutenable, pratiqué par l’Espagne sur de nombreux fruits.

Ainsi, le kilo de pêche espagnole est vendu entre 1,10 et 1,20 euros à Madrid, tandis qu’il se retrouve à 50 centimes d’euro en France. Comment nos exploitants peuvent-ils lutter contre des prix aussi bas ?

Devant une telle situation, les arboriculteurs français ont été contraints de multiplier les crédits bancaires, de diminuer leur masse salariale ou encore de se désengager de certaines assurances, alors même qu’ils sont confrontés à des virus de plus en plus violents, comme la sharka, et qu’ils ont dû faire face à des périodes de gel particulièrement rudes.

Monsieur le ministre, comment comptez-vous accompagner ces exploitations et les milliers d’emplois directement menacés par cette crise d’ampleur ? Et comment allez-vous faire entendre la voix des arboriculteurs français auprès de l’Union européenne ?

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