Intervention de Philippe Le Ray

Séance en hémicycle du 14 juin 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Difficultés de la filière ostréicole

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Le Ray :

Monsieur le secrétaire d’État, je sais que vous connaissez bien les problématiques touchant aux attributions de votre ministère. Vous êtes notamment venu dans le Morbihan il y a quelques mois pour travailler sur l’avenir de la pêche. Durant cette visite vous avez abordé de nombreux points : l’apprentissage et l’éducation, l’installation des jeunes, le renouvellement de la flotte, ou encore les enjeux environnementaux.

Comme vous le savez, nos concitoyens sont attachés aux métiers de la mer, et notamment à la consommation de poisson et de fruits de mer. Celle-ci est culturelle et fait partie des traditions de notre pays. Pourtant, les ostréiculteurs, conchyliculteurs et pêcheurs à pied professionnels rencontrent d’importantes difficultés depuis quelques mois. Elles sont liées à différents facteurs qui, cumulés, entraînent l’ensemble de la filière dans une situation délicate.

Par exemple, dans le Morbihan, la présence au printemps d’un norovirus a conduit à la fermeture administrative de près de quatre-vingts entreprises travaillant sur la rivière de Crac’h et de la ria d’Etel. Les services préfectoraux ont interdit toute commercialisation des huîtres et des coquillages, et cette situation impacte la trésorerie des professionnels.

Autre exemple : les pêcheurs à pied professionnels sont actuellement contraints dans leur activité. La détection d’un taux de toxines lipophiles supérieur au seuil de sécurité réglementaire et la présence de dinophysis ont amené le préfet à prendre des arrêtés de fermeture de pêche pour tous les coquillages dans certaines zones du département Ces dispositions, qui ne sont d’ailleurs pas contestables, rendent encore plus fragile la profession.

Devant toutes ces situations préjudiciables, les pouvoirs publics doivent absolument soutenir cette filière, soit sous forme d’exonération partielle ou totale de la redevance d’occupation du domaine public maritime, soit sous forme de trésorerie, via le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche – FEAMP – ou le Fonds national de garantie des risques en agriculture – FNGRA. Les régions devraient aussi défendre cette filière, à travers des dispositifs qui restent à définir entre le ministère et les représentants de la profession.

Aussi, monsieur le secrétaire d’État, je souhaite connaître les intentions du Gouvernement sur ce dossier.

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