Intervention de William Dumas

Réunion du 30 juin 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

À vous entendre, il n'y a rien de bien pour tuer les animaux ; donc, il ne faut pas manger de viande. C'est en tout cas ce que j'ai retenu de vos propos jusqu'à maintenant.

Vous avez parlé des images qui ont été prises à Pézenas, dans l'Hérault. Or la directrice de la DDPP – Direction départementale de protection des populations – a déclaré que cette vidéo, que l'on sort maintenant, avait été prise par la L214 il y a un certain temps déjà. De fait, la herse et bien d'autres choses qui y figurent n'existent plus depuis que l'abattoir s'est mis en conformité à la suite du contrôle général décidé par l'État.

Je connais l'abattoir du Vigan qui se trouve dans ma circonscription. J'y suis allé. Un employé a « foiré », il a été mis dehors. Mais il faut arrêter de dire que tout est négatif ! Il y a des choses faites, et bien faites. Moi qui suis sensible au bien-être animal, je peux vous dire que, dans ma région, il y a des éleveurs qui vendent en circuit court, et qui aiment leurs animaux. Lorsqu'ils amènent leurs vaches, leurs cochons ou leurs agneaux à l'abattoir, ils attendent qu'ils aient été abattus. Après qu'ils ont été conditionnés dans une salle attenante, ils repartent pour les vendre. Autrement dit, ils sont présents.

Qu'il y ait eu, qu'il y ait encore parfois des problèmes, je le sais. Mais je sais aussi qu'au Vigan, il a fallu prendre cinquante heures de vidéo pour trouver quatre minutes à critiquer. Cela signifie que tout n'est pas négatif dans les abattoirs. Comme partout, comme dans tous les métiers, il peut y avoir des gens, du matériel qui dysfonctionnent. Mais je pense que dans l'ensemble, le travail est bien fait. Et depuis, au Vigan, le matériel qui dysfonctionnait a été changé.

Bien sûr, tout peut arriver. Ce matin, alors que je prenais ma douche, un plomb a sauté et je me suis retrouvé dans le noir… C'est pareil dans un abattoir. Je vous invite à modérer vos propos. N'oubliez pas qu'il y a, derrière, des intérêts économiques, des éleveurs, des gens qui entretiennent le paysage et protègent d'environnement de nos Cévennes. Si demain il n'y a plus d'éleveurs, il n'y aura plus de gens pour se préoccuper l'environnement. Il y aura davantage de bien-être animal, mais il n'y aura plus personne ! Il faut aussi savoir ce que l'on veut.

Je suis d'accord pour que l'on prenne en compte le bien-être animal et que l'on applique des sanctions quand cela ne va pas. Mais ne me dites pas que les services vétérinaires ne vont pas, que le matériel ne va pas, etc. Trop c'est trop !

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