Intervention de Jean-Luc Daub

Réunion du 30 juin 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Jean-Luc Daub :

Il ne peut pas être partout s'il y a un problème d'effectifs. C'est d'ailleurs ce que l'on met en avant maintenant. Mais quand je visitais des abattoirs, ce n'était pas encore le cas : c'est seulement à partir de 2008 et jusqu'en 2012 que les effectifs ont baissé. Cela étant, il faut reconnaître que le travail des inspecteurs vétérinaires n'était pas facile non plus.

Vous m'avez également interrogé sur le résultat de mes enquêtes.

À la fin de mes visites d'abattoirs, je faisais un débriefing avec le directeur : tel point est conforme ; vous avez eu raison de faire cela, même si vous n'y étiez pas obligé ; votre piège peint en blanc, cela fait peur aux animaux… Il faut savoir qu'un piège doit toujours être brun ou d'une couleur sombre, sinon il ne va pas vouloir entrer. Et cela ne sert à rien de chercher à les pousser à coup de bâton électrique, parfois même sur les parties génitales. Au-delà de la structuration du matériel et de l'accueil des animaux, il y a de nombreux points auxquels on doit réfléchir.

Ensuite, je faisais des comptes rendus. L'association pour laquelle je travaillais écrivait à la direction des services vétérinaires, au directeur de l'abattoir, parfois même au ministère de l'agriculture. Pour autant, cela n'a pas beaucoup bougé. J'étais même franchement écoeuré. C'est d'ailleurs, pour partie, en raison de cette inertie que j'ai abandonné ce travail.

Dans certains cas, on a pu améliorer la situation. On est venu en aide à des animaux. Mais franchement, à voir la situation actuelle, notre action n'a pas eu un grand impact.

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