Intervention de Jean-Luc Daub

Réunion du 30 juin 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Jean-Luc Daub :

J'en avais une. Je n'en ai plus, car je ne travaille plus pour l'association.

Cette association, au fil des années, s'était fait reconnaître dans les abattoirs, où elle avait fait un travail intéressant depuis ses débuts, en 1964. Maintenant, elle est moins tolérée dans les abattoirs. Elle n'en visite plus que 80 %, et encore sur rendez-vous, ce qui n'a plus rien à voir avec ce que je faisais. Parfois, on me laissait visiter, ou je me faisais oublier dans l'abattoir, et j'avais alors tout loisir d'observer de façon objective. Je n'étais pas un militant venu pour faire la guerre, mais pour voir ce qui se passait, et comment il était possible d'améliorer les choses. Mais je me suis rendu compte qu'il y avait encore de la souffrance animale, y compris aujourd'hui, en 2016.

Je faisais également quelques enquêtes sur le transport, même si ce n'était pas notre domaine premier. Si un camion de porcs était garé en surpoids sur le parking, rempli de porcs, qui allaient alimenter des abattoirs industriels et qui se marchaient les uns sur les autres, avec quelques animaux déjà morts, je faisais intervenir les gendarmes.

Avec une autre association, qui s'occupe davantage des transports, j'ai également mené des enquêtes. Lors d'une des dernières, nous avons suivi des camions remplis de petits veaux de moins de huit jours, qui venaient d'Irlande pour alimenter le marché en élevage dans le Sud de la France ou en Espagne. Les chauffeurs ne respectaient pas les points d'arrêt pour faire reposer les veaux, les faire boire et manger : ils fonçaient… Mais ils présentaient des papiers déjà signés aux gendarmes, comme s'ils s'étaient arrêtés ! Il y a encore beaucoup à faire…

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