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Martial Saddier
Question N° 64808 au Ministère des affaires sociales


Question soumise le 23 septembre 2014

M. Martial Saddier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les dangers liés au développement rapide de l'utilisation de la cigarette électronique. Récemment, l'Organisation mondiale de la santé a recommandé l'interdiction de la vente de ces produits aux mineurs. Les auteurs du rapport soulignent que la consommation d'e-cigarettes pose de « graves menaces » pour les adolescents et les fœtus. Ils préconisent également l'interdiction de leur consommation dans les lieux publics. Face aux conclusions de ce rapport, il souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement au sujet de la réglementation de la cigarette électronique.

Réponse émise le 5 mai 2015

L'engouement depuis 2012 pour les cigarettes électroniques est majeur. Entre 1,1 et 1,9 million de personnes utiliseraient quotidiennement la cigarette électronique. Le haut conseil de la santé publique (HSCP) a rendu en mai 2014 un avis sur « les bénéfices-risques de la cigarette électronique étendus en population générale ». La principale mise en garde du HCSP concerne le risque d'entrée en addiction nicotinique des adolescents et leur détournement vers le tabagisme. Par ailleurs, le HCSP évoque le risque, avec la stratégie marketing de la e-cigarette qui s'apparente à celles de l'industrie du tabac, d'une re-normalisation des produits fumés, du discours et des représentations de la consommation de nicotine inhalée ou fumée. C'est pourquoi la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes a décidé d'encadrer l'usage des cigarettes électroniques. C'est une des priorités du programme national de réduction dui tabagisme sachant que plusieurs mesures concernant ces produits ont déjà été prises Ainsi, la vente aux mineurs des cigarettes électronique est interdite depuis la loi du 17 mars 2014 sur la consommation. Une circulaire encadrant leur publicité a par ailleurs été signée le 25 septembre 2014. Elles précise les règles encadrant la publicité pour ces produits : interdiction de toute référence à un produit du tabac en application du principe d'interdiction de la publicité directe et indirecte en faveur du tabac et interdiction de présenter la cigarette électronique comme un moyen de sevrage tabagique pour les produits qui ne sont pas des médicaments. Enfin, le projet de loi de modernisation de notre système de santé, adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 14 avril 2015, comporte la traduction législative des deux mesures d'encadrement de la cigarette électronique prévues par le programme national de réduction du tabagisme : interdiction de la publicité (transposition de la directive européenne 2014/40 sur les produits du tabac et les produits connexes) et interdiction du vapotage dans certains lieux publics (établissements accueillant des enfants, lieux collectifs de travail, transports collectifs) sur la base de l'avis émis par le Conseil d'Etat en octobre 2013.

1 commentaire :

Le 16/10/2014 à 22:56, Guy75 a dit :

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Votre question ne repose pas sur un argumentaire scientifique mais sur un choix délibéré de ne pas considérer

le vapotage comme une alternative majeure au tabagisme. Or de plus en plus de témoignages et d'études

scientifiques viennent confirmer son utilité pour faire reculer la consommation de tabac.

Nous n'avons pas d'éléments permettant de dire aujourd'hui que le vapotage est une porte d'entrée vers

le tabagisme. Encore une fois, pourquoi cet amalgame, pourquoi entretenir la confusion entre ces deux produits

qui n'ont en commun que la nicotine?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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