Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du lundi 4 décembre 2017 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2017 — Après l'article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Je partage cet étonnement, d'autant que je suis le rapporteur spécial du programme 113, dont relève l'AFB. Je suis vraiment très étonné qu'on arrive à écrire dans l'exposé sommaire « Cet amendement ne porte donc nullement atteinte aux capacités de l'Agence à assurer ses missions de service public, mais permet de la faire contribuer au redressement des comptes publics ». En effet, l'agence a été créée il y a quelques mois seulement, par le regroupement de plusieurs opérateurs. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il faudra du temps pour vérifier son fonctionnement et évaluer les ressources dont elle a besoin pour exercer ses missions, dont plusieurs sont nouvelles !

Je trouve stupéfiant qu'on assène, à vingt-trois heures, sans aucune humilité, une vérité de ce genre. Votre disposition pourrait affecter gravement non pas la trésorerie, je récuse ce terme, mais le fonds de roulement de l'Agence, lequel permet de réaliser des investissements. Et ces fonds de roulement sont spécifiques, puisque ce sont ceux de la fin d'une législature : chacun sait qu'ils peuvent évoluer en fonction de ce qui sera voté par la suite.

Je suis un nouveau député : peut-être le Gouvernement a-t-il de grandes compétences dans tout ce qui relève de l'Agence française pour la biodiversité ? Mais très franchement, lorsque j'ai rédigé mon rapport spécial, je n'ai pas eu l'impression que nous pouvions avoir autant de certitude. Je voterai donc contre cet amendement.

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