Intervention de Christophe Naegelen

Séance en hémicycle du mardi 20 juillet 2021 à 15h00
Règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Le budget de l'année 2020 a modifié significativement la trajectoire des finances publiques, avec une dette publique représentant désormais 117,2 % du PIB. En ce sens, nous comprenons, dans une certaine mesure, qu'on veuille éventuellement rejeter le texte à cause de la situation d'ensemble des finances publiques et du montant important – 36 milliards d'euros – de crédits non consommés en 2020 et reportés en 2021.

La gestion des crédits, en particulier ceux de la mission "Plan d'urgence face à la crise sanitaire" , a constitué un vrai défi dès lors qu'il n'était pas toujours possible d'anticiper les restrictions sanitaires ni leurs effets économiques. Soulignons que ces crédits reportés, issus de ladite mission pour abonder la même mission en 2021, n'ont pas changé d'objet ni de destination.

Au-delà des milliards d'euros que la crise sanitaire a coûtés à l'économie, les Français s'inquiètent légitimement pour les générations futures, qui devront payer une dette qui ne cesse de s'alourdir. Nous assistons ainsi à une dégradation inquiétante des finances publiques, et nous sommes convaincus que la question de la dette demeure l'un des principaux enjeux des prochaines années, pour ne pas dire des prochains mois. Quand sera enfin présenté un véritable plan stratégique de réduction de la dépense publique passant par une chasse au gaspillage et à la bureaucratie ?

Le groupe UDI et indépendants est convaincu que la dette sera l'un des principaux thèmes de la prochaine campagne pour l'élection présidentielle. Et il serait mensonger de soutenir qu'il n'y aura pas d'augmentation des impôts pour payer la crise du covid-19. Nous demandons ainsi au Gouvernement un plan de réduction de la dépense publique.

La situation financière du pays obligera à des arbitrages indispensables pour assurer le maintien d'une trajectoire de redressement. Un débat fondamental pour les années à venir portera sur l'efficience de la dépense publique, sur le rapport entre son coût et sa capacité à atteindre les objectifs fixés. Notre groupe a toujours soutenu la prolongation des dispositifs d'accompagnement jusqu'à l'été 2021, démarche qui reste vitale pour stimuler le redressement de l'activité alors que l'économie du pays se trouve en récession, en votant les quatre collectifs budgétaires en 2020 et le PLFR pour 2021.

Malgré la dégradation des finances publiques, notre groupe a considéré que les projets de lois de règlement pourraient s'apparenter aux comptes administratifs des collectivités territoriales, et s'y opposer n'a de sens qu'en cas d'insincérité du budget ou de variations excessives.

Après une année qui s'est écoulée au fil des différents collectifs budgétaires, et alors que nous avons voté les différents PLFR, notre groupe votera ce projet de loi de règlement pour 2020.

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