Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du vendredi 28 juillet 2017 à 9h30
Confiance dans la vie publique — Après l'article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

On est d'accord ou pas, mais on sait d'où cela vient, à la différence de nombreux titres de presse, qui se targuent d'objectivité alors qu'ils défendent farouchement un point de vue, certes légitime mais qu'ils devraient assumer.

Un journal comme L'Opinion peut ainsi se réjouir d'une prochaine « libération fiscale » ou fustiger sans relâche le « retard français » en matière de déréglementation, mais il n'est pas sans conséquence de savoir que cette opinion, par le jeu compliqué et trouble d'une holding financière, prend sa source chez Mme Bettencourt ou M. Arnault, deux des plus grandes fortunes françaises. Or le lecteur l'ignorait jusqu'à une date récente, puisque son directeur M. Beytout, refusait de livrer ces noms. Il a fallu toute la détermination de Mediapart pour qu'en 2014, une enquête mette à jour l'identité de ses principaux pourvoyeurs de fonds.

Nous parlons ici de la nécessité pour nos concitoyens et concitoyennes d'avoir confiance dans les informations qui leur sont délivrées. Pour cela, ils doivent savoir qui possède quoi. Il nous semble que cela s'inscrit pleinement dans le sens de cette discussion, comme l'ensemble des amendements que nous avons présentés …

3 commentaires :

Le 31/07/2017 à 12:18, Laïc1 a dit :

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Qui connaît l'Opinion ? Ce n'est pas le compte en banque du propriétaire qui fait l'électorat.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 31/07/2017 à 12:24, Laïc1 a dit :

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plutôt le lectorat, c'est-à-dire l'ensemble des personnes qui vont lire le journal.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 01/08/2017 à 21:54, fab a dit :

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Dans le domaine de la recherche, les chercheurs doivent divulguer leur source de financement. Car il est bien connu, que même si le sponsor ne dicte pas nécessairement les règles, des résultats de recherche qui dénigreraient totalement les produits du sponsor seraient mal vus, et, à terme, les financement iraient pour d'autres chercheurs plus amicaux. Il n'y a pas de raison de penser que les journalistes soient plus intègres que les chercheurs.

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