Intervention de Christian Hutin

Séance en hémicycle du jeudi 5 juillet 2018 à 15h00
Partenariat entre l'union européenne et la nouvelle-zélande — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

… ce serait donc une excellente chose. À la commission des affaires étrangères, en tout cas, tout se passe merveilleusement bien.

Madame la rapporteure, vous êtes une jeune députée très proche de vos collègues – je vous ai vue tout à l'heure discuter avec Jean-Paul Lecoq. Votre rapport est assez exceptionnel. Aussi, je regrette vivement de ne pas voter ce texte, mais je veux appliquer un principe de précaution.

Il est évident que 90 % de cet accord portent sur la philosophie, l'histoire, la politique et nos valeurs communes. Comme des députés du Nord et du Pas-de-Calais l'ont dit en commission, des Néo-Zélandais – essentiellement des mineurs – sont venus dans notre pays pendant la guerre 1914-1918. Ce n'était pas très drôle : on leur demandait de creuser des tunnels pour faire exploser les tranchées ennemies, en particulier à Ypres. Il y a là une vraie histoire, et nous voyons encore régulièrement dans nos régions des descendants de ces mineurs qui viennent nous voir pour nous raconter leur histoire familiale.

Nous avons un passé, voire un passif extrêmement lourd avec la Nouvelle-Zélande – je pense au Rainbow Warrior et aux essais nucléaires. Que les Néo-Zélandais nous pardonnent un peu aujourd'hui, je trouve cela assez exceptionnel. Nous ne pouvons pas l'oublier.

Il faut aussi aborder ce sujet d'un point de vue géopolitique. Compte tenu du Brexit, la dernière nation de l'Union européenne présente dans ce secteur sera la France. Il ne faut pas oublier non plus que la Nouvelle-Zélande nous a soutenus lorsque nous avons voulu intégrer les instances du Pacifique. Si la Nouvelle-Zélande ne nous avait pas défendus, jamais la France n'aurait intégré le Forum des îles du Pacifique. Nous avons des intérêts à défendre, notamment des zones économiques exclusives – nous en parlions récemment avec Jacques Attali. Nous sommes le seul pays européen dans la région, mais nous sommes aidés par la Nouvelle-Zélande. Il ne faut pas l'oublier ! D'ailleurs, la Chine s'intéresse beaucoup à cette région – lorsque nous nous sommes rendus à Djibouti, madame la présidente de la commission, nous avons bien vu que la Chine s'implantait en Afrique, mais elle essaie aussi de s'implanter dans le Pacifique. La présence de la France doit donc être soutenue dans la région ; or la Nouvelle-Zélande est l'un de nos amis, qui nous soutient réellement.

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