Intervention de Olivier Dussopt

Séance en hémicycle du vendredi 17 mai 2019 à 21h30
Transformation de la fonction publique — Après l'article 16 quater

Olivier Dussopt, secrétaire d'état auprès du ministre de l'action et des comptes publics :

À vrai dire, je suis un peu étonné de ce que j'entends. Nous avons la chance d'avoir dans notre pays une haute fonction publique formée, statutaire et recrutée pour l'essentiel par concours, donc sur le fondement de la méritocratie – même s'il existe aussi les tours extérieurs.

J'ai déjà eu l'occasion de le dire en commission, les 1 % de salariés du secteur privé les mieux rémunérés touchent en moyenne 17 800 euros bruts par mois alors que le salaire moyen des 1 % de fonctionnaires les mieux rémunérés est de 9 800 euros bruts, soit la moitié ! J'ai dit aussi que, parmi ces 1 % de fonctionnaires les mieux rémunérés, 43 % sont des praticiens hospitaliers, dont le niveau de technicité et de compétence est reconnu et dont on imagine que la rémunération serait bien différente s'ils exerçaient dans le secteur libéral.

Nous avons des hauts fonctionnaires dont les capacités et les compétences sont remarquables. Je connais leur engagement ; nous mesurons tous, je crois, leur investissement et la valeur qu'ils accordent à leur activité professionnelle. Nous avons toutes et tous dans notre entourage des hauts fonctionnaires dont nous savons qu'ils ont fait l'objet de propositions du secteur privé leur permettant d'accéder à un niveau de salaire quatre à cinq fois plus élevé, mais qui, parce qu'ils ont le sens du service public, ont décidé d'y rester.

Il est un peu facile d'accuser la haute fonction publique de toutes les fautes du monde : plutôt que de lui intenter un procès sur la place qu'elle a prise dans la décision politique, on devrait faire le procès des élus qui l'ont laissée prendre cette place.

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