Tout à l'heure à la tribune, j'ai décrit la situation financière et sociale difficile dans laquelle se retrouvent les parents d'enfants atteints de maladie chronique, avec des crédits, une perte d'emploi et des dépenses supplémentaires pour se loger à proximité de l'hôpital et pour se déplacer.
Je faisais remarquer, en citant plusieurs témoignages, que nous avions le pouvoir, non pas, certes, de soigner la maladie – ce pouvoir-là est entre les mains des scientifiques, des chercheurs et des médecins – mais au moins d'alléger, voire de supprimer, l'angoisse financière qui s'ajoute aux autres difficultés.
C'est, je pense, votre horizon comme le mien. Vous ne pourrez atteindre cet objectif immédiatement, j'en conviens. Allons-y à petits pas. Mais demandons au moins qu'un rapport soit rédigé afin d'étudier ce qu'apporterait le statut de parent protégé. Je rappelle que la demande de création de ce statut émane de la fédération Grandir sans cancer. Les parents auxquels ce statut serait accordé bénéficieraient d'un gel des crédits, d'un arrêt maladie ou encore d'un emploi garanti – d'autres pistes encore pouvant être explorées dans le rapport.
Tous les députés souhaitent que ce progrès humain soit la réalité de demain. Que cette demande de rapport soit aujourd'hui approuvée et validée est à mes yeux le minimum. Un tel rapport permettra peut-être, dans quelques mois, dans quelques années – le plus vite possible, j'espère – d'accoucher d'un dispositif qui sécurise les parents confrontés à ce chemin de croix.