Souveraineté alimentaire et renouvellement des générations en agriculture — Texte n° 2436

Sous-Amendement N° CE3577 à l'amendement N° CE3533 (Irrecevable)

Publié le 30 avril 2024 par : M. Raux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Au deuxième alinéa, après la première occurrence du mot :

« favorisant »

insérer les mots :

« la féminisation des secteurs professionnels agricoles et ».

Exposé sommaire :

Contrairement aux autres secteurs d’activité où l’on observe une féminisation, il y a de moins en
moins de femmes en agriculture. Pire, la population d’agricultrices s’effondre encore plus
rapidement que celle des hommes : aujourd’hui, 87 % des agricultrices ont plus de 40 ans. Il est
urgent, pour concourir aux renouvellement des générations et à l’objectif de souveraineté
alimentaire, de lever les freins à l’exercice du métier d’agricultrice.
Différentes politiques publiques peuvent être mises en œuvre pour concourir à l’objectif d’égalité
entre les femmes et les hommes en agriculture puisqu’elles sont mécaniquement discriminées dans
l’attribution des aides publiques. En 2020 par exemple, les femmes représentaient 40 % des
nouvelles installations ; pourtant elles n’étaient que 23 % à bénéficier de la Dotation jeunes
agriculteurs (DJA). Elles perçoivent par ailleurs une rémunération en moyenne 29 % moins élevée
que les hommes et rencontrent souvent des difficultés pour l’octroi de prêt bancaire lors du parcours
à l’installation.

L’orientation de notre politique agricole et son objectif de renouvellement des générations ne
saurait être effective sans une attention particulière en faveur de l’installation d’agricultrices, et ce
d’autant plus alors que les agricultrices sont des actrices motrices de l’adaptation au changement
climatique. D’après l’étude menée par Oxfam « Agricultures les inégalités sont dans le pré », les
femmes gèrent un tiers des exploitations en agriculture biologique alors qu’elles ne représentent
dans l’ensemble du secteur que 29 % des actif·ves permanent·es agricoles.
Enfin, accroître la représentation des femmes en agriculture permet également de concourir à la
diversification des profils puisqu’on observe que 60 % des agricultrices bio ne viennent pas d’une
famille d’agriculteur·trices.

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