Les amendements de Clémence Guetté pour ce dossier

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 « L'État a un double discours en la matière : officiellement, il faut augmenter les salaires mais, en coulisses, on nous dit de faire attention […]. » Qui révèle ici le double discours du Gouvernement ? Qui dévoile l'imposture ? C'est Geoffroy Roux de Bézieux ! Le patron des patrons, le président du MEDEF !

Et c'est aujourd'hui toute votre stratégie que ce double discours. Pour les médias comme pour les Français, vous affichez officiellement de nobles intentions inscrites dans le titre même du projet de loi : « Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat. » Mais, comme chez Orwell, il faut lire vos mots à l'envers : dans ce projet de l...

Votre projet est d'emblée dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires : vous préférez des petites primes défiscalisées, versées de temps en temps, en estimant que c'est suffisant ! Et pour l'intéressement, la logique est la même. Pourtant, j'avais bien écouté Mme Élisabeth Borne quand elle nous avait...

Jamais vous n'acceptez d'aborder la hausse des salaires ni même d'en évoquer la possibilité. Aucune interlocutrice alors, que de l'intransigeance, que de la fermeture. À la place, il y aura donc des primes pour les entreprises qui le voudront bien – et tant pis si elles ne le veulent pas. Ensuite, votre projet est dangereux parce qu'il ruine l...

Résultat : on fait de l'austérité à tout va dans les services publics, les classes de nos enfants sont surchargées, les hôpitaux ferment des lits, les commissariats et les tribunaux sont délabrés.

Pour les prestations sociales, roulements de tambour : le Gouvernement propose ce qu'il appelle des revalorisations… Et vous en êtes fiers ! Vous faites la tournée des micros pour vanter vos avancées ! Mais on est chez Orwell encore et toujours : vos revalorisations ne couvrent même pas l'inflation des douze derniers mois

alors qu'elle va s'élever à 7 % ou 8 % d'ici le mois de décembre. Combien les salariés et les autres bénéficiaires de ces prestations vont-ils perdre en vérité dans leur porte-monnaie ? 3 % ? 5 % ? Combien ? Quelle est la perte que vous prévoyez pour eux et que vous jugez acceptable ? Quant à votre bouclier loyer, il nous maintient chez Orwell...

Si vous ne comprenez pas le calcul, demandez à n'importe quel locataire et il vous l'expliquera, parce que ce qui est pour vous seulement un chiffre, une abstraction, c'est extrêmement concret pour lui : cela voudra dire des courses en moins et du découvert en plus. Mais pourquoi serrer ainsi la vis aux Français qui travaillent et font tourner...

C'est qu'il s'agit d'en protéger d'autres : les vôtres ! Depuis quarante ans, votre camp politique a organisé et planifié la diminution des salaires dans la valeur ajoutée. Vous avez appelé cela la « modération salariale »,…

Mais cela se fait de façon feutrée, dans les coulisses qu'évoque Geoffroy Roux de Bézieux. C'est même pour vous l'occasion d'accélérer le mouvement : en un an, jamais les salariés n'auront perdu autant, jamais les actionnaires n'auront atteint ce niveau de rendement. Grâce à vous !

Enfin, votre projet est dangereux car en pleine canicule, alors que le pays brûle, il nous rapproche autant de la fin du mois que de la fin du monde. Mme Borne nous parlait pourtant de l'urgence écologique. Et c'était la semaine dernière ! Votre action a le mérite, cette fois, de la rapidité avec ce projet de loi : vous écrasez le droit de l'en...

Il faut oser un tel projet ! Il faut bien reconnaître que vous avez du culot ! Macron, saison 2 : la majorité est maintenant minoritaire et on nous avait promis un changement de méthode. Notre groupe LFI – NUPES a proposé des solutions : le SMIC à 1 500 euros et le blocage des prix. Ce projet de loi est une arnaque et vous le savez très bien !

Les Français, y compris les salariés, ne se laisseront pas prendre au piège de vos beaux mots, de vos mensonges, de votre double discours façon Ministère de la Vérité. Car la vérité éclate pour eux tous les jours au bas de leur fiche de paie et sur leurs tickets de caisse ! Prenez garde,…