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Interventions sur "EPR"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

... rejeté mon amendement qui, en référence au discours de Belfort, visait à substituer au nombre de quatorze réacteurs nucléaires la mention de six réacteurs et l'étude de huit autres – vous avez préféré inscrire dans le texte le nombre de quatorze. Toutefois, l'article tel qu'il est rédigé vise à évaluer non seulement les conséquences de la construction de quatorze réacteurs pressurisés européens (EPR) mais également les capacités de production de réacteurs supplémentaires. Je ne sais pas si vous voulez rejoindre le programme du Rassemblement national, qui envisage d'ouvrir vingt nouveaux réacteurs dans les quinze prochaines années, ce qui ne figure dans aucune prospective énergétique, mais il me semble qu'il faudrait revenir à un peu plus de raison, même si j'entends bien que vous récitez un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

...étudier la possibilité de construire plus de réacteurs que les quatorze mentionnés à l'alinéa 1. Retraçons l'historique de ce chiffre, qui ne cesse d'évoluer : dans son discours de Belfort, le président Macron – c'était au cours du mandat précédent – avait promis la construction de six réacteurs et l'étude de huit additionnels. Après le passage du texte au Sénat, nous en sommes arrivés à quatorze EPR et neuf réacteurs supplémentaires. Enfin, à la suite d'un amendement du Gouvernement en commission des affaires économiques, nous en sommes à quatorze plus x. Nous pourrions y voir une forme de progrès et penser que vous avez renoncé aux neuf réacteurs supplémentaires mais, en vérité, vous n'avez renoncé à rien et nous ne savons toujours pas ce que signifie ce x. Parmi les six scénarios élaborés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

...Le chiffre que vous évoquez est issu d'un ajout du Sénat qui, dans le rapport qui sera remis au Parlement, demandait l'étude de neuf réacteurs en sus des quatorze mentionnés. Pourquoi neuf ? Très honnêtement, ce chiffre m'échappe complètement, d'autant que les tranches sont réalisées par paire. Le programme du Président de la République n'a pas changé : il prévoit la construction de six réacteurs EPR2 et l'étude de huit réacteurs supplémentaires. Néanmoins, il est toujours intéressant d'interroger la filière sur ses capacités – c'est ce qu'a fait Mme la secrétaire d'État récemment, je crois – et cela explique cette mention dans le texte. Je le répète, le programme du Président de la République, sur lequel nous nous sommes engagés dans nos circonscriptions respectives, n'a pas changé : il conc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

Cet alinéa représente une fuite en avant. Alors même que le PDG d'EDF déclare avoir signé pour six EPR et non pour quatorze, vous proposez d'inscrire dans la loi la possibilité d'aller au-delà de ces quatorze réacteurs. C'est quand même assez original ! Vous dites répondre à la question posée par l'amendement. Toutefois, les questions qui se posent pour la construction de quatorze réacteurs ou plus, se posent dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl :

...uction d'énergie nucléaire et de la concurrence internationale dans ce secteur. » Pourquoi ? Nous constatons dans nos débats depuis hier une forme de cécité, voire un déni, sur le fait que nous évoluons dans un contexte de concurrence mondiale en matière de nucléaire. Il s'agit d'une industrie, qui fait partie de l'économie – cela implique la compétence. Il serait donc intéressant d'éclairer la représentation nationale et les collègues qui ont du mal à comprendre les enjeux du nucléaire…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Nous voterons l'amendement de notre collègue, qui nous paraît de bon aloi. J'aimerais toutefois vous adresser deux questions complémentaires. Une concurrence s'exerce sur des réacteurs semblables à l'EPR, mais ayant une puissance moindre. Quelle solution vous semble la plus pertinente ? Cela renvoie à un amendement du groupe Les Républicains – qui a peut-être été discuté cet après-midi, quand j'étais absent –, invitant à mener une réflexion sur les réacteurs. Dans le cadre du débat sur la concurrence, nous devrions nous intéresser aux choix des autres acteurs : sont-ils différents des nôtres, et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Villedieu :

Les besoins en électricité augmenteront fortement dans les prochaines décennies, du fait de la numérisation généralisée de la formation et des secteurs professionnels, et de la volonté insatiable de Bruxelles – soutenue par votre gouvernement – d'imposer le tout-électrique dans l'automobile et les transports en commun. Ajoutons à cela la sortie programmée des énergies fossiles, qui représentent encore 7,5 % de notre production électrique : il faudra les compenser par une énergie décarbonée, indépendante et non intermittente. En parallèle du travail relatif au nucléaire, nous devons prendre en considération la consommation nécessaire à la réindustrialisation du pays : c'est un enjeu vital pour notre économie, défendu depuis des années par Marine Le Pen et par le Rassemblement na...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...s décliné en plusieurs paliers, mais par-delà ces étapes, il visait un objectif d'industrialisation et de poursuite de la prospérité économique. Le plan Marie Curie que nous avons proposé comporte pour sa part trois paliers. Notre démarche est donc logique. Vous le savez pertinemment, madame la rapporteure : si nous n'avions pas des hypothèses ambitieuses de construction de réacteurs, vous nous reprocheriez, à juste titre, de promettre aux Français dix points de réindustrialisation dans les trente prochaines années, sans prévoir les capacités de production électrique afférentes. Vous ne pouvez pas nous reprocher tout et son contraire – n'y voyez pas une critique ; je vous explique simplement les tenants et les aboutissants de notre amendement. Dès lors que nous voulons réindustrialiser la Fr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

Il est nécessaire d'être transparent sur le coût d'investissement que représente la construction des EPR, sur les risques de dérive de ce coût, sur le fait que la rentabilité de ces investissements est plus qu'incertaine et sur le risque que vous feriez courir à l'épargne des Français si, par malheur, vous décidiez d'utiliser le livret A pour financer cette construction. L'EPR de Flamanville devait coûter 3,3 milliards d'euros ; la Cour des comptes l'a finalement évalu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dragon :

...de nouveaux réacteurs, dans laquelle nous voyons une formidable chance pour la France et les Français. Il est donc pertinent d'en évaluer les conséquences sur EDF, comme le prévoit ce rapport. À ce titre, j'insisterai sur l'alinéa 3 de l'article, relatif aux besoins de formations, de métiers, de compétences et d'ingénierie. Alors que le nucléaire est la troisième filière industrielle française, représentant déjà 220 000 emplois, un coup d'accélérateur en matière de ressources humaines est indispensable. Les coups d'arrêt infligés au nucléaire par une idéologie écolo hors-sol ont découragé de nombreux talents : ingénieurs, techniciens ou ouvriers spécialisés. Nous en avons eu un exemple humiliant l'automne dernier, lorsque EDF a dû faire venir en catastrophe des soudeurs spécialisés nord-amér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

L'article 1er D a pour objet la remise d'un rapport sur l'impact de la construction de quatorze EPR – rien que ça ! Ce sont les objectifs fixés par le Président de la République dans son discours de Belfort, mais je ne peux m'empêcher de considérer que tout cela relève d'un optimisme un peu délirant : à l'heure où nous parlons, nous en avons péniblement construit un, qui n'est toujours pas en service.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

En 2007, le chantier de l'EPR de Flamanville devait durer cinq ans et coûter 3,3 milliards d'euros. Nous en sommes à dix-sept ans, au moins, et à un coût multiplié par six, atteignant près de 20 milliards d'euros. Le plan consiste donc à se lancer, la fleur au fusil, dans la construction d'EPR de nouvelle génération – les EPR2 – avec une technique qui n'est toujours pas au point, puisqu'il manque 20 000 à 100 000 heures d'ing...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Il vise effectivement à supprimer l'article 1er D et le rapport dont il prévoit la remise, qui entérine l'annonce par le Président Macron de la construction de quatorze nouveaux EPR, cela au mépris du débat public – cette annonce ayant été faite avant même la fin du débat mené dans le cadre de la Commission nationale du débat public (CNDP) –, au mépris de la sûreté nucléaire – puisque ces constructions s'accompagneront du démantèlement de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) –, et au mépris des discussions que nous devrions avoir sur les scénarios éner...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

pourtant voté à la majorité lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2023. Ce qui ne vous empêche pas d'annoncer un budget de 51 milliards d'euros pour les six nouveaux EPR, soit 120 milliards pour quatorze EPR et, au bas mot, 250 milliards au total, si l'on considère, par expérience, que le budget sera au moins multiplié par deux. Ici, les soutiens budgétaires sont très concrets : à fond pour le nucléaire quand il n'y a absolument pas ce qu'il faut pour les énergies renouvelables et pour la rénovation thermique des logements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

... corrosion sous contrainte qui est un problème industriel critique touchant non seulement les gaines des éléments combustibles mais également les alliages base nickel et les aciers inoxydables, et donc pouvant affecter la plupart des composants de l'îlot nucléaire (internes, couvercles, tuyauteries, générateur de vapeur…) ». Ce n'est donc pas un petit sujet. Un rapport pourrait ainsi éclairer la représentation nationale avant qu'on ne décide de fabriquer quatorze nouveaux réacteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

En effet, s'agissant de l'EPR – nous l'avons déjà rappelé –, celui de Flamanville a douze ans de retard, son budget a été multiplié par six et il n'entrera peut-être jamais en activité ; en Chine, l'EPR Taishan 1, qui comprend deux réacteurs, a dû être arrêté pendant un an ; en Finlande, Olkiluoto 3 a subi douze ans de retard et ne fonctionne toujours pas à pleine puissance ; en Angleterre, Hinkley Point accumule retards et d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bex :

Pour rappel, chaque année, 23 000 mètres cubes de déchets sont légués aux générations futures et il n'existe aucune solution viable et sûre pour les traiter. Dans ce contexte, vous décidez d'intensifier le nucléaire. Le très contesté projet du centre industriel géologique (Cigéo), à Bure, consistant à enfouir certes 3 % des déchets, mais représentant à eux seuls plus de 99 % de la radioactivité, est symptomatique de votre vision mortifère de la politique énergétique du pays. C'est un projet fou et dangereux. Si cette installation flambe ou explose, que ferons-nous ? On creuse et l'on enfouit en même temps, à 500 mètres de profondeur pendant 150 ans voire 200 ans ? Je vous invite à imaginer un chantier en cours en 2023, qui aurait comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...énario du mix énergétique. Nous l'avons dit lors de la discussion générale, notre choix doit être guidé par la science, mais aussi par les contraintes techniques, humaines et financières propres à chaque scénario. Madame la ministre, vous avez dit que vos équipes travaillaient d'arrache-pied à la préparation du projet de loi de programmation sur l'énergie et le climat. Ce rapport éclairerait la représentation nationale en amont du débat sur ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Je comprends bien votre demande mais, encore une fois, nous avons une différence de vues sur la question : vous voulez supprimer les quatorze – six plus huit – EPR2 ; nous, nous voulons les construire. Je ne peux donc pas accepter qu'ils ne figurent pas dans le rapport. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Madame la ministre, vous vous offusquez du fait que nous voulons débattre d'un rapport, mais ce n'est pas n'importe quel rapport ; il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles ! Il entérine l'annonce qu'a faite sur les ondes le président Macron de la construction de quatorze nouveaux EPR.