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Interventions sur "renseignement"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Je suis un peu surpris par la teneur de nos débats : d'un côté, on évoque une prétendue trahison du Président de la République – bien évidemment, je n'y crois pas un seul instant ; de l'autre, on nous accuse d'être des suppôts des États-Unis. Certes, les services de renseignement, les nôtres ou ceux des autres, ne sont pas toujours très corrects, mais nous parlons ici de ceux qui veulent déstabiliser le pays, influencer les élections, voire susciter des mouvements séditieux – c'est tout de même d'un autre niveau ! Venons-en au contenu du texte. L'article 1er vise simplement à rendre obligatoire l'inscription, sur un registre, des personnes agissant p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

J'y insiste, le dispositif prévu à l'article 1er , qui complétera la loi Sapin 2, est tout à fait essentiel : désormais, toute personne physique ou morale agissant pour le compte d'un mandant étranger devra obligatoirement s'inscrire sur un registre numérique, géré par la HATVP. Cette mesure est très attendue, depuis fort longtemps, non seulement par les services de renseignement, mais aussi par toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la transparence de la vie démocratique et politique. L'article 1er s'inspire de ce qui existe dans d'autres grandes démocraties : le Foreign Agents Registration Act (Fara), en vigueur aux États-Unis depuis 1938 ; le dispositif instauré par l'Australie en 2018 ; le National Security Act, adopté tout récemment au R...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

A contrario, on manquera de vigilance à l'égard de ceux qui se seront inscrits sur le répertoire – s'ils sont inscrits, c'est que ce sont des gens bien – et on ira surtout gratter ceux qui ne l'ont pas fait, et dont on pense qu'ils auraient dû. Je remarque que nous sommes une fois de plus la courroie de transmission des demandes des services de renseignement, par le biais de la délégation parlementaire au renseignement, qui sert d'argument d'autorité. Forcément, il n'y a là que des gens bien, qui disent des choses intéressantes. Ils ont fait un rapport ? Suivons leurs préconisations ! Non, non, non, un peu d'esprit critique ; d'ailleurs, s'il n'y avait que des gens bien là-dedans, peut-être que j'y serais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Tout cela commence à poser problème. Vous avez dit vous-même que l'extension du dispositif des boîtes noires avait été adoptée à la demande des services de renseignement, dont vous nous apprenez qu'ils ne les utilisent même pas. C'est dire si nous avions raison sur leur inefficacité !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...emptées, les actions entrant dans le champ du registre, le délai de déclaration – ramené de deux mois à quinze jours –, les actions susceptibles d'entraîner une nouvelle déclaration. Toutes ces précisions sont le fruit du travail parlementaire. Elles honorent le Parlement, à l'image de ces études d'impact que constituent les rapports de la commission d'enquête et de la délégation parlementaire au renseignement. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Lefèvre :

De la même manière, quand il dit, en substance, que cela ferait de nous la courroie de transmission des services de renseignement, j'ai une pensée pour toutes les femmes et tous les hommes qui nous protègent ; ce sont des agents remarquables, qui veillent sur nous. Nous n'en sommes pas les courroies de transmission mais nous leur sommes redevables, monsieur Bernalicis !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Vous êtes redevables aux électeurs et aux électrices, pas aux services de renseignement ! Vous êtes des représentants du peuple !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Monsieur Lefèvre, personne ici ne remet en question le travail des services de renseignement ! Vous leur auriez été bien plus utile en votant l'amendement que nous avions déposé sur le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2024 à 2030, qui visait à augmenter le budget de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure) de 400 millions d'euros, qu'en cherchant à réduire les libertés publiques, comme vous le faites aujourd'hui .

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Le groupe Rassemblement national voudrait que nous laissions les services de renseignement en paix et que nous arrêtions de les utiliser dans un sens ou dans l'autre pour raconter n'importe quoi. Nous ne leur sommes pas redevables : les services de renseignement, comme tous les fonctionnaires qui servent l'État français, font leur travail correctement et il faut arrêter de les invoquer en permanence, dans l'hémicycle, pour se faire applaudir ou pour essayer de masquer la vacuité de se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...tre arbitraires. Les actions de communication dont il est question pourraient aussi bien concerner des activités publicitaires, des prises de parole publiques et politiques ou même toute activité sur les réseaux sociaux. La seule obligation de transparence n'est pas suffisante pour agir contre les ingérences étrangères qui porteraient atteinte à notre souveraineté. Il faut donner aux services de renseignement et d'enquête les moyens – avant tout humains – de cibler de telles activités, mais notre rôle, en tant que parlementaires, n'est pas de distribuer des blancs-seings à quiconque, que ce soit le Gouvernement ou les services de l'administration : nous devons leur donner les moyens de faire leur travail et contrôler leur action, en fonction des règles de notre État de droit – que vous avez significat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Ce texte ne répond pas aux besoins réels. Depuis six ans, nous rappelons que les services de renseignement doivent disposer des moyens humains nécessaires pour accomplir correctement leur travail indispensable. Vous nous amusez avec des postures et avec un texte mal écrit qui, in fine, restreindra les droits et libertés fondamentaux. Monsieur le rapporteur, collègues macronistes, non seulement vous ne faites pas œuvre utile du point de vue parlementaire mais vous continuez à travailler pour le ...