Intervention de Barbara Pompili

Réunion du mercredi 9 novembre 2022 à 10h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Je vais donc m'exprimer en style télégraphique…

Cela me chagrine toujours d'entendre, comme vous l'avez dit en commençant votre intervention, qu'il faudrait ne pas s'occuper de nos émissions marginales et ne s'occuper que des émissions de la Chine et de l'Inde, sachant que nos émissions viennent notamment de ces pays puisque lorsque nous nous déplaçons en voiture ou que nous consommons de l'énergie, elles proviennent très certainement d'ailleurs et que nous avons une responsabilité.

Sur la question du gaz, la transition prend du temps et je suis d'accord avec vous sur le défi prométhéen. Mais attention, les investissements dans le gaz ne sauraient être que des investissements de transition. Comment faites-vous la différence entre vos investissements qui peuvent permettre d'aider des pays qui sont dépendants du charbon de ceux qui nous ferons repartir dans une boucle pendant vingt, trente ou cinquante ans, car quand on construit des tuyaux de gaz, ce n'est pas pour cinq ans ?

Nous avons mis fin, en France, aux garanties à l'exportation sur tous les projets, hors projets de gaz et de fioul, ce qui me déprime un peu. Sur lesquels allez-vous demander des garanties à l'exportation dans les prochaines années ?

Point très important, l'Agence internationale de l'énergie, dans son rapport intitulé « Zéro net d'ici à 2050 », avait été très claire : il ne faut plus engager de nouveaux projets de création ou d'extension d'exploitation de gisements de gaz, pétrole et charbon, au-delà de ceux déjà engagés en 2021.

Avez-vous des projets au-delà de ceux qui étaient engagés en 2021, qui feraient exploser nos compteurs carbone ?

Dernier point, pensez-vous réinvestir un jour en Russie ?

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