Intervention de Éric Alauzet

Réunion du mardi 6 décembre 2022 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

C'est avec un grand intérêt que nous vous recevons au sein de notre commission.

Face aux risques sanitaires, je veux insister sur l'enjeu de la confiance de nos concitoyens envers les institutions et l'expertise des autorités médicales et scientifiques. L'épidémie de covid nous a rappelé combien les avis et les préconisations émanant pourtant de consensus scientifiques et médicaux peuvent être remis en cause. Si certaines personnes ou des groupes d'influence s'interrogent, voire contestent ces avis de bonne foi, ce n'est pas toujours le cas. Quand la légitimité des instances est mise en cause, c'est l'action publique même, pourtant décisive en cas d'épidémie ou de situation sanitaire critique, qui est fragilisée. Le Conseil national scientifique, avant qu'il ne se transforme en Covars, a pu lui-même faire l'objet de critiques mettant en cause son manque de transparence ou de diversité scientifique dans sa composition, alors considérée comme non représentative. Il faut d'ailleurs observer que nombre d'observateurs ne font pas la différence entre la parole isolée, y compris celle d'un expert, et les avis issus d'un consensus d'experts.

Madame la présidente, pourriez-vous nous indiquer quelles sont selon vous les conditions susceptibles de renforcer – et peut-être même de restaurer – la confiance de la société dans la science, la médecine et la parole des experts, y compris vis-à-vis des analyses et des recommandations que le Covars pourrait émettre ?

Par ailleurs, pourriez-vous nous donner l'avis du Covars sur l'obligation vaccinale des soignants et des salariés dans les institutions accueillant un public fragile ? En effet, nous entrons dans l'hiver, avec son lot de confinements naturels liés au froid, tandis qu'une épidémie de bronchiolite importante sévit et que l'épidémie de grippe, qui est apparue précocement, s'annonce sévère après deux années de retrait. Tandis que la vaccination contre la grippe patine, l'Académie de médecine alerte sur le risque de co-épidémie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion